Penser hors norme, c’est sortir de ce que nous connaissons, c’est être créatif dans la mesure où nous exprimons ce qui vient de nous, de nos tripes et c’est surtout innover. Ce que j’entends par «innover» ? Sortir de ce qui existe déjà, de ce qui a peut-être bien fonctionné pendant des années, des générations, des siècles et qui fonctionne peut-être encore relativement bien, mais qui pourrait être amélioré. Innover est une des caractéristiques du haut potentiel.
Quel est l’intérêt d’innover ? Simplement de répondre aux besoins (entre autres les siens) de manière plus adaptée. Il est clair que nos besoins évoluent particulièrement vite en cette période de changement. Il en est de même pour les personnes HP : à quoi restent-elles accrochées par peur du changement alors que de nombreuses personnes à haut potentiel ont cette capacité rapide à voir ce qui dysfonctionne et à proposer des pistes de solutions ? Quels regards extérieurs craignent-elles tant si elles osent venir avec ces nouvelles idées ? C’est probablement parce qu’elles fonctionnent de manière différentes qu’elles peuvent apporter des solutions différentes.
Tout le monde n’est pas égal dans sa capacité à voir les choses avec recul, à sortir de sa vision « classique » et à être capable de voir les choses sous un autre aspect. De ce fait, innover peut paraître une seconde nature chez certaines personnes et être par contre vraiment compliqué pour d’autres. Hélas, force est pourtant de constater que de nombreuses personnes créatives et innovantes ont cette impression que leurs idées n’ont pas de valeurs. Qu’en est-il pour vous ?
Vous vous sentez « hors norme »: qu’est-ce qui peut bien vous freiner à innover ?
Parmi les caractéristiques du haut potentiel : la critique intérieure (et oui encore elle)
Vous arrive-t-il de vous critiquer à un point qu’il ne vous est presque plus possible d’être vous-même ? Comme si l’idée d’être vous-même et d’exprimer vos idées (surtout si elles sont novatrices) vous paralyse complètement ? La peur du rejet nous porte parfois à ne pas oser nous exprimer dans ce que nous avons de plus profond. C’est comme si vous viviez votre vie en retenant votre respiration, en essayant de rentrer dans cette fameuse boite qui vous donne l’impression d’être conforme. Pas confortable n’est-ce pas ? Que pourrait-il vous arriver de si difficile si vous vous acceptiez comme vous êtes et si vous permettiez d’exprimer vos idées ?
Vous voulez juste vous intégrer sans faire de vagues !
Combien d’entre vous confondez le mot « m’intégrer » avec cette notion d’adaptation, que dis-je de SUR- adaptation ? Les autres ne vont pas comprendre ? Et pour éviter d’être repéré comme personnes atypiques, vous essayer de rester en équilibre ! C’est une des caractéristiques du haut potentiel les plus courantes. Vous rendez-vous compte de l’énergie que vous déployez pour ne pas être vous-même ? Du prix que vous payez pour être intégré dans une groupe de personnes qui ne prennent peut-être pas le temps de vous écouter ou de vous encourager dans ce que vous pourriez apporter de nouveau ? Au fait, avez-vous seulement osé leur parler, exprimer vos idées novatrices ? Vous vous retrouvez dans cette description ? Mon conseil : trouver des personnes qui aiment apporter de nouvelles idées, échanger et refaire le monde … Et testez votre niveau d’énergie !
Tout ressemble à un compromis dans votre vie !
Aïe aïe ! Ne confondons pas compromis et équilibre. Aimer penser de façon différente, apporter des solutions nouvelles et parfois atypiques permet de faire évoluer des choses bien sûr. Une fois de plus, il n’est pas nécessaire d’être tout le temps dans ce mode de réflexion ou de raisonnement. Et qu’en est-il pour ceux qui ont tendance à être en permanence dans cette énergie d’innovation, qui pense continuellement à faire autrement, qui ont du mal avec les certitudes et les règles ? Là aussi le compromis n’est pas confortable, car ils se sentent emprisonnés dans des aspects de leur vie avec lesquels ils ne se sentent pas en phase. Tout est décidément dans l’équilibre : comment envisager un monde harmonieux sans un minimum de cadre commun ?
Choisir c’est renoncer : une conséquence inéluctable des caractéristiques du haut potentiel
En continuité avec l’aspect précédent, vous arrive-t-il parfois de ne pas savoir faire un choix, car quoi que vous décidiez vous avez l’impression que votre décision ne sera pas la bonne ? Parce que vous vous sentez coincé ? Et dès lors, vous ne bougez pas ? C’est ce qui arrive quand nous voyons les choses d’un œil « classique » avec des solutions toutes faites et habituelles. Ce genre de situation est loin d’être agréable, mais elle a au moins le mérite de nous pousser à des solutions innovantes … Et parfois, vous seriez surpris des aspects positifs qui s’en dégagent !
Lorsque nous exprimons de nouvelles idées, de nouvelles façons de voir les choses, il est courant de se retrouver face à des obstacles bien entendu. Mais quel dommage de ne pas s’exprimer et de priver notre société de bonnes idées sous prétexte que les autres ne vont pas vous écouter ! C’est pas à pas et avec subtilité que nous pouvons faire passer des idées novatrices. Rome ne s’est pas faite en un jour et certes il faut parfois de la patience … pas forcément le point fort des personnes HP !
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Super texte qui tombe à pic. J’adore innover, vraiment, mais dans le secteur relationnel, ça coince. Je vais m’amuser à trouver d’autres solutions et assumer leur originalité. Merci Nathalie ! < 3
Génial Martine
Bonjour, Lorsque je travaillais encore (je suis retraitée) je suis devenue syndicaliste pendant une (courte) période car je n’avais pas d’autres moyens pour tenter d’améliorer les conditions de travail qui me semblaient souvent illogiques et/ou ridicules et plutôt non productives. Dans les réunions, il m’est régulièrement arrivé de proposer telle ou telle nouvelle solution et si quelques personnes me regardaient avec un regard vide, les autres ne semblaient ne pas même m’avoir entendue. Ou alors carrément, on me signifiait que cela était « idiot »…jusqu’à ce que 40, 60 minutes plus tard une autre personne présente EXACTEMENT ce que j’avais proposé, et là, tout le monde la félicitait, trouvait cela génial, etc etc… Que faire, sinon me taire ? ou alors me révolter, rappeler que j’en avais déjà parlé, me faire montrer du doigt comme « l’emmerdeuse de service » ? J’ai perdu le peu de confiance que j’avais en moi et dans les collègues qui m’entouraient. Raison pour la quelle, remplie de colère intérieure et de non-reconnaissance, j’ai abandonné, déçue une fois des autres et…de moi-même. De nombreuses années plus tard, déjà retraitée,j’ai fait les tests et appris que j’étais H.P. Pilule difficile à avaler…Que faire d’un potentiel quand la vie active est dans votre dos ? Mais toute la colère est remontée.. Grâce à une thérapie, j’apprends à accepter que passé c’est passé, à m’accepter comme je suis…mais je n’ai pas encore réussi à oser être moi-même à 100%…car j’ai peine à croire que soudainement les autres m’accepteront ! Bref, il y a encore du pain sur la planche. Merci Nathalie, vous m’avez dirigée vers la « belle personne » qui m’aide magnifiquement sur ce chemin. Déjà, la colère a disparu…
Merci Colette pour ce témoignage authentique. Oui je comprends tout à fait cet aspect d’idées qui sont attribuées à d’autres. Cela montre bien combien il est essentiel que nous nous autorisions à exprimer et à nous valoriser pour nos idées même si elles ne sont pas retenues et « reprises » par d’autres. C’est parfois la difficulté d’être « en avance »
Merci Colette !
Ce que j’adore sur cet espace d’échange, c’est que lorsqu’on a un petit doute sur son potentiel, un petit retour de sentiment d’imposture, quelqu’un partage un événement déjà vécu … Et ça repart !
Merci donc ; je suis prof ; désormais, j’arrive systématiquement en retard et je fais ma proposition aux fameux 2/3 de la réunion … ! Et ça fonctionne !
Merci encore, et heureuse retraite débordante de projets
J’ai appris avec le temps à laisser le temps aux « autres » de digérer ce que je propose et de ne pas m’attendre d’avoir un retour immédiat et c’est beaucoup moins frustrant.
Je me sens si coincé dans ma repetition quotidienne de reflexions et remise en cause de moi même assez obssetionnelle, même ds un emploi du temps assez diversifié, et même si en tant qu’artiste je crée des formes nouvelles presque chaque jours, je me demande qu’elle idée nouvelle je pourrais défendre à part celle de mon travail qui ne constitue pas une idee ! Bref, j’ai besoin de changement permanant,trop, que je me sens incapable de m’accorder, pire, d’imaginer pour les transformer en désirs.
Le soir je retrouve un peu de calme
Et pourtant chaque création est une nouveauté, que ce soit une « idée » ou pas, j’ai la conviction qu’il est important et légitime de montrer ce que nous créons Jérôme.
Merci pour ce partage, c’est tout à fait exact, on a tort d’avoir raison trop tôt, jusqu’au jour où nos innovations sont monnaie courante…
Le congrès virtuel sur la douance m’a vraiment aidée à dépasser cer-
taines blessures et sentiments d’exclusion et finalement d’isolement
choisi par peur de critiques non fondées en définitive… Je crois que je suis mûre pour retrouver ma créativité… Comprendre, c’est guérir !…
Merci pour ce retour Dominique. C’est vraiment touchant de lire que le congrès a aidé beaucoup de personnes à avancer.
j’adore lire vos messages! c’est un peu comme si je relisais la « prophétie des Andes » avec… 20 ans de plus. Mêmes espoirs, mêmes rêves, mêmes illusions!
Sauf que, voilà, le temps qui passe n’offre guère de résultats! Le niveau de conscience de l’humanité reste proche de… zéro ! (nous sommes 7,5 MILLIARDS d’humains sur Terre dont la GRANDE majorité reste inféodée à des croyances inappropriées, dépassées, obsolètes).
D’abord, suis-je un « HP »? La question se doit d’être posée! Enfant,(j’avais douze ans,) on m’a envoyé « faire des tests », lesquels m’ont beaucoup amusés – j’étais un adolescent « à problèmes – ; confronter mes pitreries, les faire évaluer, tenter de me comprendre, moi, l’enfant « terrible », l’insolent, le rebelle, le cancre, le fugueur, face à des adultes forts sérieux, analytiques et consciencieux, ce fût un réel plaisir! J’ai bien ri, car, quelque part, je me suis bien joué d’eux ; ils avaient l’air si grave, ces « adultes » !
Aujourd’hui encore, j’ignore les résultats de ces « tests » (dès que l’on naît étrange, on attire les comiques!) mais, quand même, je fus fort surpris de constater que mes parents furent convoqués pour un rendez-vous avec la « psychologue » (de grâce, évitons les prétendus spécialistes; Freud lui-même est un menteur !) Laquelle « psychologue » détermina que j’avais une « intelligence largement au-dessus de la moyenne » (il est vrai que je lisais beaucoup. Il est aussi vrai que j’ai vite pensé par moi-même) ! Mais à quel niveau m’évalua la « psychologue », jamais je ne le sus! Il paraît que j’ai un gros QI, selon ce que j’ai perçu… C’est quoi un QI ? Je déteste les chiffres ! D’ailleurs, ce fût l’une des cause de ma « rébellion » ; dés que l’on m’a présenté l’algèbre, je l’ai vécu comme un sacrilège ! Pourquoi donc mélanger les mathématiques avec des lettres ? Utilisez des chiffres, bon sang ! N’allez pas détruire mes poésies avec vos équations! (moi qui lisait des livres emplis de rêves et d’aventures : Daniel Defoe, Walter Farley, Antoine de Saint-Exupéry et pleins de BD!).
Par contre, je vis de façon péremptoire, ma mère afficher fièrement les capacités intellectuelles du fils qu’elle avait tellement désiré voir… mourir, ou disparaître ; ce fils de la honte, conçu un « samedi soir, sur la Terre », mais, moins prosaïquement, sur la banquette arrière d’une voiture; ce fils « accident » qu’elle a d’abord rejeté les quinze premiers jours de sa vie de nouveau né, refusant de le voir, de le chérir, et même, refusant de lui donner un prénom; ce fils qui ne reçut pour tout amour que l’indifférence ou la compassion des infirmières. Ce fils qui hérita du prénom de son oncle « par défaut » car sa propre mère n’avait jamais songé à lui en trouver un, de prénom ! Ce fils qui fût, finalement, laissé aux « bons soins » d’une grand-mère mythomane et escroc de son état. Ce fils est né sous le mode « survie », même le lait lui manqua !
Ce fils là, est et reste un « écorché vif ». Et, de cet écorché, Mère en fit sa fierté en clamant sans le dire que si le fils était intelligent, la mère devait, a priori, en être la source! Et Mère se construisit ainsi une intelligence par procuration !
Or, rien n’est plus faux ! Je passerai au-dessus des années de maltraitances, de coups, de violences et même de séquestration ; j’éluderai aussi les années de précarité au cours desquelles il me fallut trouver mes propres ressources et mes propres lois – certaines sont délictuelles- ; je vous épargnerai les violences psychiques ; d’ailleurs, je ne suis pas certain que l’on puisse les lire sans douter de leur authenticité.
J’ai rencontré des « mamans » depuis, en grandissant, et, tristement, j’ai réalisé que jamais, jamais, je n’avais eu de maman!
J’ai aussi compris que jamais je n’en aurais… et que ce manque restera déterminant dans ma vie; je suis un hypersensible, un « kinesthésique », un homme qui « ressent » les choses et même les gens. Un homme qui pleure sans se contrôler face aux violences faites aux enfants et aux humains, un homme qui voudrait que chaque enfant puisse vivre son innocence, profiter de son insouciance et appréhender le monde en douceur, au contact de la nature, en sécurité et bienveillance. Je reste un homme qui souffre face au monde qu’il observe et se demandant : »comment, mais comment les gens font-ils pour être aussi médiocre ? »
Mais j’ai compris certaines choses, néanmoins. Le genre humain n’est pas bon par essence, au contraire, il reste primaire. Chacun y va de sa propre force pour dominer l’autre ; cela se retrouve déjà dans les écoles (la cruauté des enfants dans une cour d’école est proprement hallucinante).
Les hommes sont et restent dépendants d’un système social qu’ils ne contrôlent pas.
La « démocratie » en corrompue par la démagogie, la liberté est contenue en un fragile équilibre, tel un funambule progressant sur le fil d’un interminable rasoir, faite d’obligations et d’interdits, la pensée est laminée et formatée par les sociétés.
Bref, l’humanité, dans son ensemble, offre un spectacle affligeant ! Affligeant de cruauté, de vandalisme, de pillage, de dominations diverses.
Ce n’est pas une vue de l’esprit, ce sont des faits (et je ne vais pas monopoliser votre site pour en faire la liste).
En ce qui me concerne, j’ignore si je suis intelligent ou juste assez intelligent pour avoir une vision de l’avenir.
Je m’amuse, depuis que j’ai trouvé votre site, à faire des tests de QI sur le net. C’est très amusant, mais, factuellement, peu fiable ! Sur certains sites, j’obtiens 148, sur d’autres, 135 et sur celui où il me faut répondre en 60 secondes à chaque questions, j’obtiens… 100 !
Je ne sais quoi en penser. Ce que je sais c’est que j’ai pratiqué plusieurs métiers, que j’ai fait des études en aéronautique et que j’ai réussi l’examen de pilote professionnel d’avion. Je sais aussi que j’étais pilote privé à 23 ans, que j’ai étudié dans une école de « psychanalyse » inféodée à Freud et que j’ai rejeté la pensée freudienne autant que la pensée catholique mais avec quelques années d’écarts (j’ai remis l’existence du dieu qui nous est imposé à l’âge de neuf ans, ce qui m’a valu bien des soucis dans une école… catholique en 1978!)
Ce que je constate aussi c’est que je suis devenu un « manager » dans l’industrie de la chimie (orienté logistique; c’est ce que je sais faire sans risque : analyser, trier, ranger, orienter, diriger) sans jamais avoir eu une satisfaction personnelle car ayant conscience que je ne faisais que participer à un système en échange d’un salaire. Aujourd’hui, je suis sans emploi! J’ai été « viré » après 10 ans de « bons services » et je reste fort amer car je sais que tout n’est que profit et politique. J’ai aussi conscience que ma façon très (trop) franche de parler m’a certainement compromis ; en fait, j’en avais marre de ce « job » et, même s’ils ont brandi le sigle de la restructuration pour me licencier, je sais que d’autres facteurs ont joués. Cela reste un choc car j’ai apporté énormément au département, en échange d’un salaire.
A moi ? Je n’ai apporté que l’illusion d’une sécurité et je suis devenu obèse. Obèse suite à un mariage raté et un investissement dérivatif mais entier envers mon boulot.
Aujourd’hui, il ne me reste que des questions et une énorme fatigue, une lassitude quasi morbide que je cherche à combattre. D’ailleurs, dans quelques jours, je vais voyager, vers la mer, et respirer !
J’ai toujours rêvé d’être un écrivain. Mais je dois admettre que je n’ai jamais envisagé d’écrire pour moi-même; mes idées, mes pensées, je ne les connais que trop. Je veux écrire pour influencer (postulat vérifié et vérifiable de Milton Erickson : on ne peut pas ne pas influencer »). Donc, si tout est influence… comment gérer cette influence ?
Mon imagination, mes visions ne peuvent qu’être deux choses ; soit je suis complètement fou auquel cas j’accueillerai ma mort avec plaisir, soit je suis encore assez conscient pour donner un sens à cette existence sans prétendre changer le cours des choses mais, pourquoi pas, donner une chance à des idées nouvelles.
Honnêtement, aujourd’hui, avec des Trump, des Erdogan, des kim jong un, et autres, je ne vois que des dangers.
Je vois aussi – depuis que je suis gamin, pour moi, ce n’est pas neuf – que l’espèce humaine se targe de dominer la nature, de la contrôler, d’en faire son objet…
Or, pour celui qui a juste un peu de temps de contemplation, un peu de temps d’observation et, un peu plus de temps pour lire l’histoire de notre planète, il saura que, en dépit de tous les massacres que nous faisons subir à la faune, la flore et les océans, la planète Terre détient une force de résilience qui dépasse largement l’aventure de l’humanité !
NB : vous pouvez poster ce commentaire si l’envie vous en prend. Mais, si c’est le cas, postez TOUT ! merci
Bonjour Yves, merci pour ce long témoignage. Je ressens de la colère et du dépit dans la lecture de texte? Oui bien sûr il y a tout cela, et il y a aussi des personnes qui sont aimantes et qui veulent apporter un plus au monde, qui veulent construire. La première étape passe par se construire soi même sur un socle solide et cela peut prendre du temps. Ce que j’ai observé dans mon expérience, c’est souvent c’est au contact de personnes (entourages, thérapeutes ou autres) que nous pouvons envisager de voir le monde avec des nouvelles lunettes. Et puis l’envie d’écrire est bien là chez vous comme en témoigne cet écrit. Pourquoi ne pas le faire pour vous comme vous vous questionnez. Belle route à vous.
Obstacles à dépasser ?
À contourner, à dissoudre, à oublier…. S’accrocher à sa pensée unique qui nous semble si évidente quand d’autres la jugent complexe et utopiste…. Que de souffrances, que d’attentes déçues, d’injustice ressentie depuis la naissance….Et cette hypersensibilité qui nous isole, nous étouffe avant de nous libérer pour laisser enfin notre intelligence émotionnelle s’épanouir sans limites….
Toutes ces années passées au milieu d’autres zèbres dont on se sent encore plus incompris.
Ce qu’on évoque assez peu comme différence fondamentale entre les êtres HPI ou non, c’est la jalousie.
Comme nous le savons tous, chez les HP tout est puissance 10…. La jalousie ? C’est un poison violent qui infiltre toutes les structures.
Ne pas être jaloux? c’est ne jamais imaginer que quelqu’un puisse l’être et de ce fait ne jamais anticiper les coups…. Souffrir sans comprendre.
Après un parcours atypique,
PEA au conservatoire ( concours réussi en autonomie, hors des préparations et diplômes traditionnels….) j’ai quitté un système qui m’ asphyxiait. J’ai créé ma propre structure tout à fait originale ( piano précoce), je travaille seule auprès d’enfants et de jeunes différents, HP, dys, en marge….
Par ailleurs, je donne des concerts dans des cadres intimes, j’ai compris que c’était uniquement par le vecteur de mon mode d’expression: le piano que j’étais perçue en tant que moi et acceptée vraiment. Je propose ma vision, j’abandonne ma carapace et ma cape d’invisibilité lorsque je suis au clavier … Chaque commentaire sincère me bouleverse, j’ai toujours besoin d’être rassurée même si j’ai choisi dans mon enseignement de rassurer mes élèves différents….
Je suis pianiste, quelle chance ! Besoin de personne…. Ce n’est pas un renoncement, c’est ma nature profonde. Introvertie, hypersensible et créative, j’ai sans cesse de nouvelles idées qui ramifient les précédentes….
J’ai une psy extraordinaire au parcours de HPI qui soutient ma renaissance, un mari et des enfants hors-normes…. Et Paul Valéry.
Mais quel parcours….. Combien de montagnes gravies, de nuits glacées, d’aiguilles sur ma peau…..
L’évitement, est souvent le meilleur saut d’obstacles non ? Trouver un meilleur chemin, patiemment » suivre le fil doré « , tirer des bords pour enfin être soi-même !
Merci Nathalie, je suis depuis longtemps vos billets, que j’aime beaucoup. Je me retrouve dans ces lignes, notamment à la lecture de ces « freins à l’innovation ». Je partage ce constat, je ressens ces freins, bien que j’ai le sentiment d’arriver parfois à les dépasser. En fait, j’ai l’impression pour être plus précise que je traine ces boulets à mon pied, et que je lime doucement avec une lime à ongle : consciente du décalage, de la différence, mais aussi très motivée à les dépasser…
Voulant changer le monde, le rendre plus juste (y mettre de la justesse et de la justice), j’ai fini par comprendre que ma carrière d’avocate me rendrait malheureuse… Un long voyage au bout du monde avec mon sac à dos m’a permis de comprendre ce qui m’inspirait dans la vie. J’ai donc fuit la ville et ce monde si injuste, pour m’installer dans ma ferme, où je développe un projet alternatif en agroécologie (un projet de production agricole respectueux de l’homme et de l’environnement). C’est un projet difficile, et je rencontre de nombreux obstacle, notamment je m’isole beaucoup pour me protéger du monde. Je subis un peu cet isolement, mais étant un aimant à personnes toxiques, j’ai du mal à faire confiance… Je ressens cette peur d’exprimer mes idées alternatives, au sein d’un monde agricole et rural qui juge vite. Alors je me fais souvent discrète, tout en ayant envie de montrer au monde qu’on peut vivre bien, simplement, construire un avenir meilleur.
Je vous souhaite à tous de garder espoir, d’écouter votre petite voix intérieure, de croire aux solutions innovantes qui foisonnent dans nos esprits débordants, de dépasser vos peurs et aller de l’avant.
Loulou,
Merci pour ce gentil message ainsi que pour votre témoignage authentique.
Chère Nathalie
Merci pour tout ces messages ils me transpercent,et me traversent en plein cœur .
Avec plaisir !
« La folie, c’est espérer un résultat différent en faisant toujours de la même façon ! » a dit Einstein. Une phrase qui me parle beaucoup et qui est affichée sur le mur de mon salon pour ne pas l’oublier.