Vous avez le sentiment que vous « devez » faire telle ou telle chose, que vous ne pouvez pas dire non à telle personne ? Vous pensez que le besoin de la personne face à vous est tellement important que vous oubliez de penser à valider votre besoin à vous. C’est d’autant plus vrai que vous avez l’impression que vous êtes en décalage permanent avec le reste de la planète et vous avez peur d’être rejeté ? Bienvenue sur la planète des hypersensibles qui ont l’impression d’être des extra-terrestres 😉

Si ces phrases font écho, le risque est grand que vous rentriez dans un système où vous oubliez qui vous êtes (l’avez-vous déjà su ?), dans lequel vous passez à côté de ce qui est juste pour vous. Vous confondez ce qu’il est possible de faire et pourquoi vous le faites. Et bien sûr vous êtes capable de mettre en place tel projet ou telle action, qui d’autre que vous le remet en cause ? Résultat probable ? Cette petite voie extérieure qui vient vous chatouiller « tu avais pourtant dit que tu repeindrais ce living, qu’est-ce que les autres vont penser de toi maintenant ? » … corps tendu, ressentis désagréables et parfois même anxiété sont au rendez-vous …. Ah fichue culpabilité, sors de mon corps !!!

Vous voyez la différence entre culpabilité et responsabilité ? Prendre sa responsabilité, c’est arriver à s’écouter et se dire, par exemple, que vous n’avez pas l’énergie pour repeindre ou que vous avez juste envie de voir vos amis, avec des murs repeints ou pas … Cela demande de se connaître, de savoir quels sont ses besoins, de s’écouter et savoir poser ses limites. C’est très probablement un excellent début pour ne pas laisser la culpabilité prendre le dessus.

Comment éviter la culpabilité ? Apprenez à accepter ce qui est juste pour vous et posez-vous la question « Est-ce que je suis responsable de telle chose », c’est-à-dire « Ai-je choisi telle situation ? » … Ne prenez pas en charge ce que d’autres n’assument pas eux-mêmes, éviter de vous mettre dans une posture de sauveur car elle engendre systématiquement des jeux de pouvoirs. Et en matière de culpabilité – petit rappel à l’intention des parents : vous n’êtes pas responsables des actions de vos enfants – vous êtes responsable de leur donner la meilleure éducation possible pour qu’ils puissent eux-mêmes prendre leur responsabilité). Faire la différence entre culpabilité et responsabilité est donc essentiel pour avancer 😃

COMMENT ASSUMER UNE SAINE RESPONSABILITÉ : 3 CONSEILS POUR Y VOIR PLUS CLAIR !

1) Tout choix part de la notion de besoin : Ai-je envie de travailler plus ou moins, de me coucher tôt ou tard, d’acheter le dernier IPhone ou de partir en vacances … Il y autant de questions que de réponses possibles. Et les seules réponses justes sont celles qui viennent de l’intérieur et du plus profond de vous. A titre personnel, j’ai parfois fait des choix qui semblaient complètement fous à mon entourage et pourtant, le fait de m’écouter a été, à plusieurs reprises, bénéfique. Prenez du temps pour faire le point, pour prendre le recul : l’introspection est essentielle pour faire les choix justes. La méditation, la danse, le journal créatif, la marche sont d’ailleurs des moyens pour rester en lien avec soi-même (par exemple). Et c’est justement là que votre sensibilité peut être une vraie force : vous êtes capable de vous connecter à l’intérieur de vous. Prenez des moments de silence pour vous écouter.

2) Faites le point sur vos engagements ! Arrêtez-vous et faites la liste de ce à quoi vous vous êtes engagé ! Vis à vis de vous-même ou des autres bien sûr. Observez ce que vous faites avec votre temps, votre énergie, vos ressources disponibles et ressentez ce qui se passe en vous. Par exemple, vous avez décidé de perdre du poids : vous mettez donc en place toute une stratégie. Vous vous inscrivez chez Weight Watchers, vous prenez un abonnement dans un club de sport, vous achetez tout ce qu’il faut : le kit de démarrage pour faire vos courses correctement et cuisiner sans graisses, vous vous achetez la panoplie du parfait sportif … voilà qui devrait bien faire l’affaire n’est-ce pas ? Petite question : à quoi vous êtes-vous engagés ? A mettre en route toutes ces actions (bravo, vous avez réussi) ou à maigrir ? Nous confondons souvent la destination et les moyens. C’est bien vers la destination que nous nous engageons avant tout, sans cela nous ne pouvons pas avoir de résultats. Et pire nous mettons en place une stratégie d’actions incroyables qui vont nous prendre de l’énergie sans atteindre de résultats. En parlant de culpabilité, voilà donc un bon moyen de s’y confronter d’ailleurs. A nouveau, vérifier vos besoins et engagez-vous sur ce qui est essentiel à vos yeux (j’ai bien écrit « vos » n’est-ce pas) … je parie pour une belle augmentation de votre taux de réussite envers vos engagements 🙂 S’engager dans ce qui est juste pour moi, c’est prendre soin de soi et me respecter. C’est mettre en place un projet pour moi en lien avec mes besoins.

3) Dialoguez avec Madame Culpabilité et ne la laissez pas prendre le pouvoir sur vous ! La culpabilité est donc belle et bien liée à cette notion de responsabilité. J’ai souvent remarqué que certains de mes clients (et pas qu’eux d’ailleurs) se perdent dans des promesses ou propositions d’aides tout à fait bienveillantes et auxquelles ils croient. Ils sont convaincus sur le moment qu’ils vont pouvoir s’engager dans la proposition qu’ils viennent de lancer à la personne en face d’eux. Cela peut prendre différentes formes, par exemple : annoncer que dans 2 semaines vous aurez fini de repeindre le living et que vous invitez vos amis pour célébrer cela. Oh oh vous aussi vous avez le syndrome de super(wo)man ? Un jour, une amie m’a bien fait rire en disant qu’elle avait plein d’idées, plein de belles intention et que si elle avait plein de petits lutins qui pouvaient lire ce qu’elle avait en tête et tout mettre en route, cela serait juste merveilleux. Mais voilà, ni elle, ni vous, ni moi n’avons de petits lutins à notre portée … nous n’allons pas pouvoir sauver le monde entier … malheureusement (ou pas). Nous ne sommes pas tout puissant et être capable de regarder cela en face, accueillir nos limites, c’est probablement cette étape qui nous rend puissant justement.

Pour conclure, sachez que plus vous serez à l’écoute de vos besoins, plus vous sortirez de votre zone de confort : cela s’appelle OSER ! Votre estime de vous se développera et c’est une excellente base pour laisser la culpabilité au placard 😃