Une relation de confiance cela se construit et pas n’importe comment. La confiance s’installe petit à petit, elle se teste et elle s’installe alors que certaines personnes l’accordent dès le moment où elles ont validé quelques critères triés sur le tas. Pas forcément une bonne idée même si la personne en face de nous semble de bonne volonté.
Les 10 signaux qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :
- La manipulation : en d’autres termes, avez-vous l’impression que la personne en face de vous assume sa responsabilité ou bien avez-vous le sentiment qu’elle essaie de faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre, voire qu’elle essaie de lui (vous) faire faire des choses contre son (votre) gré sous divers prétextes ?
- La réalité est transformée et le mensonge s’installe : avez-vous le sentiment que les erreurs ne sont jamais reconnues, que la réalité prend une toute autre forme que celle que vous avez vécue, qu’elle est niée voire remplacée par une version mensongère ?
- Les menaces (et pas uniquement physiques) : si l’insécurité persiste au fil de la relation soit à travers des propos ou des gestes, voire des non-dits. Le doute et la vigilance s’installent.
- Les changements d’humeur imprévisibles : en fonction de « vous ne savez pas quoi », la personne peut avoir une attitude complètement différente et vous craignez de véritables sautes d’humeur.
- L’exagération : tout est amplifié, rien n’est lisse et tout prend une ampleur considérable
- Le comportement impulsif : cela peut nous arriver à tous bien entendu d’avoir un accès de colère ou de faire les choses spontanément, mais quand cela devient un mode de fonctionnement systématique et sans retenue … attention danger, rien n’est sous contrôle !
- Les personnes qui jugent souvent ou systématiquement : nous jugeons tous à un moment ou un autre mais si cela devient la norme, comment établir une relation de confiance alors qu’il est probable que nous soyons, un jour ou l’autre, la cible de ces jugements ?
- La mémoire qui flanche : « mais non tu ne m’as jamais dit cela » ou « je ne t’ai pas promis ce genre de chose, d’ou tiens-tu cela ? »
- L’intrusion : l’envahissement, les limites n’existent pas pour la personne en face de vous que fait comme bon lui semble sans évaluer ce qui pourrait vous convenir.
- Les personnes qui ne se remettent jamais en question : ce sont celles qui vont toujours chercher des explications à l’extérieur et qui pointent les erreurs ou la non compréhension des autres.
- Avoir la possibilité de se positionner et d’être soi sans crainte d’être rejeté, abandonné ou critiqué
- L’authenticité en toute sérénité : oser être vous même mais également oser dire ce qui ne va pas, parler de ses erreurs sans s’attendre à un retour de flammes
- Chacun prend sa responsabilité, il n’est pas nécessaire de menacer pour faire avancer les choses.
- Une attitude appropriée : nous vivons tous des émotions avec plus ou moins d’intensité mais nous n’avons pas à faire subir cela à notre entourage.
- Être factuel dans nos échanges et si les émotions prennent de la place, simplement exprimer l’intensité de ce qui nous appartient en précisant comment nous nous sentons .
- Se demander ce qui nous incite à juger et en quoi cela parle de nous et ce que nous ne nous autorisons pas à faire ?
- Apprendre à reconnaître ses propres erreurs et le mal que nous avons pu faire à l’autre, parfois (souvent) de façon inconsciente. Et apprendre à réparer même si nous n’avons pas voulu faire du mal.
- Respecter l’espace, l’avis, les idées, les croyances des autres même si nous ne comprenons pas (ou pas tout)
- Se remettre en question et prendre conscience de notre façon de fonctionner pour être plus aligné avec soi et donc avec les autres !
Merci pour cet article.
Avec le recul, je me dis aujourd’hui que j’ai été bien naïve à plusieurs reprises, car je refusais d’écouter le malaise que je ressentais pourtant. Je « mentalisais » en me disant « mais non, ce sont des idées, ya rien. Elle a telle et telle qualité bla bla bla… ».
Je pense que dans une vraie relation de confiance, aucun des deux partis n’a peur ni se sent mal à l’aise.
Savoir s’écouter et se respecter…
L’important c’est d’en être conscient aujourd’hui 🙂 Effectivement, c’est une relation dans laquelle les choses sont dites avec fluidité !
Bonjour Nathalie, merci pour cet article. C’est bien et utile d’y parler. Important c’est d’essayer à comprendre au moins soi et pourquoi on réagit certaine façon et ne pas sauter tout de suite à ‘nos’ conclusions sur l’autre. En peu entrainement en prenant du recul aide surement et d’apprendre à ne pas sur-analyser.
Oui Lucie et c’est important de comprendre ce qui se joue dans la relation
Bonjour Nathalie,
J’ai toujours beaucoup de difficultés à cerner le sens de l’expression : « prendre du recul ». Il me semble indispensable de définir explicitement ce qu’on attend de cette expression. Je ne sais si je suis la seule mais cela m’a beaucoup aidé que l’on m’explique que cela pouvait dire par exemple : » se mettre à la place d’un spectateur qui observerait la scène de loin en se demandant comment il décrirait la scène, qu’est ce qu’il en penserait, qu’en tirerait-il comme conclusion ?, quelles sont les pensées, les sensations, les attentes des personnes à ce moment là ? »
Je trouve que l’on parle souvent avec des termes qui nous semblent des évidences mais qui n’en sont pas forcément pour tout le monde.
Sinon je trouve que votre article explique fort bien votre expression qui me plait beaucoup : « cette relation est elle juste pour moi? «
Bonjour Elodie,
il est difficile d’être explicite sur la façon de prendre du recul car l’expérience est différente pour chacun. Si je tente d’y donner du sens, cela veut dire ne plus être submergé et envahi par des émotions et donc ses ressentis. J’ai bien utilisé des mots « forts » comme « ne plus être submergé » ou ne plus « être envahi », ce qui ne veut pas dire que l’on ne ressens plus mais que nous pouvons accueillir nos émotions comme un gps qui nous montre le chemin. Si nous sommes « trop » dans cette émotion, nous n’arrivons plus à prendre la distance nécessaire (par rapport à ces émotions) pour être en lien avec ce qui est juste pour nous. Donc ce qui est important c’est de prendre la mesure de ce notre corps nous envoie à travers nos ressentis, cela passe par des moments de pause et ensuite on peu repartir. Pas d’évidences mais avant tout des expériences. C’est ce que des approches comme la pleine conscience nous apprennent.