Mental en ébullition, émotions à fleur de peau, impossibilité d’avancer ou au contraire besoin constant d’être en mouvement sans savoir s’arrêter ? Vous n’arrivez pas (encore) à trouver cet équilibre si précieux ? Pas toujours simple quand on est hypersensible et Haut Potentiel… Je vous invite à découvrir quelques pistes pour atteindre cet équilibre si précieux.
La tête, ce centre de réflexion qui ressemble à une tour de contrôle
A force de se poser des questions, existentielles ou pas, de faire continuellement des liens qui nous embarquent dans des chemins inconnus, de vouloir parer à tout ce qui pourrait arriver dans notre vie… le cerveau surchauffe et pas qu’un peu ! Notre tête devient alors un labyrinthe dans lequel il est tellement aisé de se perdre. Nul moyen de s’en sortir en continuant à tourner dans cette tête déjà bien pleine même si notre capacité à analyser nous donne un sentiment de contrôle… du moins pendant un moment.
Nos émotions vécues comme un possible tsunami
Tout est lié bien sûr… déjà l’idée de vouloir les gérer montre bien que notre tour de contrôle fait bien son travail. Notre grande crainte quand il s’agit d’accueillir nos émotions : se laisser submerger au point de ne plus savoir rien contrôler et d’être englouti par cette vague. Et comme les émotions sont toujours associées à des ressentis, la peur d’avoir mal car bien souvent nous oublions que ces ressentis désagréables, quand ils sont écoutés, nous permettent de retrouver un chemin plus juste pour nous. Sans compter que pour beaucoup d’entre nous, montrer ses émotions est encore trop souvent associé à montrer ses « faiblesses ». Et enfin, n’oublions pas que les émotions peuvent être agréable : tenter de s’en couper c’est aussi renoncer à la joie d’une certaine manière.
Le mouvement, un axe essentiel à la vie
Cette fameuse mise en action qui reste souvent associée à la notion de « faire » ! En réalité ça n’est pas l’ACTION qui est importante, ni son intensité mais bien la mise en mouvement empreinte d’une fluidité. Seule cette fluidité peut nous permettre de nous sentir en phase avec notre énergie de vie, avec notre corps. Suspendre le temps pour se poser et s’observer, s’accueillir en silence fait partie des cadeaux à se faire régulièrement. Ne rien faire dans le sens « rester figé » peut nous montrer que le mental et la peur de nos émotions prennent trop de place dans notre vie. Tout comme agir de manière excessive peut nous emmener dans une course effrénée à l’encontre de nous-même. Du moins si nous ne prenons pas le temps de ponctuer ces moments d’action avec des phases de ressourcements.
Vous l’avez compris les 3 axes « Mental – émotions – Mouvement » gagnent à cohabiter et à trouver leur équilibre, l’un ayant un impact sur l’autre.
Mes 4 conseils pour accéder à cet équilibre subtil
Je n’ai pas de recette miracle bien sûr (non HP ne veut pas dire Harry Potter), voici quelques pistes pour vous aller à la rencontre de cet équilibre :
1. Nous accueillir tel que nous sommes, avec nos modes de fonctionnement spécifiques, avec bienveillance et écoute est probablement une des clés les plus puissantes.
2. Repérer l’axe qui prend le plus souvent le dessus : tête, coeur ou corps ? En d’autres termes, mental, émotions ou action ?
3. Découvrir les ressources qui nous aident à sortir du déséquilibre :
- Si le mental prend le dessus : Le principe est de « sortir » ce que nous avons en tête et de le déposer. C’est bien pour cela que parler de ce qui nous tracasse apporte déjà de l’apaisement dans certains cas. Vous pouvez également utiliser un journal dans lequel vous pouvez écrire, l’idéal étant d’écrire les questions que vous vous posez mais également les réponses qui vous viennent intuitivement. C’est une façon de prendre du recul. Remettre l’accent sur les 2 autres axes : ressentir et accueillir ses émotions, bouger !
- Si les émotions prennent trop de place : A nouveau je mets en lumière l’importance de les accueillir, de les accepter, de les ressentir et de voir ce qui se passe dans mon corps et à terme identifier ce que notre GPS émotionnel nous indique. Prendre le temps de respirer. Bouger en allant, par exemple, vous balader.
- Si la mise en action pose problème : Si vous bougez « trop », commencez par prendre conscience de votre corps en vous connectant à vos sensations pendant la journée (idée de relier la tête et le corps) et prenez des micro-moments de pause pour commencer. Si au contraire, vous n’arrivez pas à mettre en action : la politique des petits pas peut s’avérer une ressource intéressante. Chaque jour, fixez-vous un pas, quelque chose à essayer pour sortir de votre zone de confort.
4. Tester les ressources abordées ci-dessus (ou d’autres bien entendu) et évaluer en quoi elles vous ont aidées.
Y aller pas à pas et s’écouter reste probablement une des meilleures recette pour développer son équilibre personnel.
Bonjour Nathalie,
je viens de lire cet article très bien structuré 😉 et qui remet bien en lumière des solutions que je connais bien.
Je me pose une question sur une des ressources que tu proposes dans le cas »si la mise en action pose problème » cas où la personne n’arrive pas à se mettre en action. Je me demande si le fait de se fixer chaque jour quelque chose à essayer pour sortir de sa zone de confort est bien adapté ou possible dans ce cas là.
En effet, quand cela m’arrive, quand je suis léthargique, j’essaie surtout de comprendre d’abord pourquoi je suis dans cet état et ce que je sais c’est que ce n’est pas possible alors pour moi de tenter quelque chose pour sortir de ma zone de confort, puisque justement je ne me trouve pas dans ma zone de confort à ce moment là.
Dans mon cas, je pense que je peux envisager de sortir de ma zone de confort quand je suis active, quand j’ai accès à mes ressources.
Par contre, je pense que je peux envisager de me poser la question suivante : « Aujourd’hui (ou bien, dans l’heure qui vient), quel plus petit pas pourrais-tu faire ? »
Voilà les réflexions auxquelles ton article m’a menée 🙂
Voilà une question bien constructive ! Merci Christine
Bonjour Nathalie
merci pour ce joli article dans lequel je me retrouve bien aussi. Je voudrais rajouter une expérience perso.
Je suis passée par quelques années de grand mal-être. J’en suis sortie et j’ai recontacté les ressentis de bien être, de joie… au point que redécouvrir ses ressentis là est comme une révélation et du coup, je n’ai plus du tout l’intention de les perdre ou de laisser quiconque venir me les « voler » (rire)… je suis donc moins « bon petit soldat », ou « toujours prête »… j’essaie de garder le plus souvent possible l’aiguille de mon baromêtre intérieur sur « chouette, c’est comme en vacances’ (donc plaisant, ouvert, joyeux, captivant, innovant, libre, voluptueux…).
Ce que j’essaie de dire, c’est que prendre le temps de se reconnecter à ses propres sentiments de bien-être et de joie sereine n’est pas important que pour se faire du bien, mais pour prendre la pleine conscience que c’est « là » qu’il fait bon vivre… bien cordialement.
Tout à fait ! Merci d’avoir pris le temps de nous partager votre expérience
Bonjour Nathalie,
De façon générale, j’apprécie les efforts que vous faites pour nous aider à nous connaître nous-mêmes et à aller mieux.
Sur le thème « Mental – Emotions – Mouvement », peut-être suis-je « un cas », mais j’ai l’impression de passer en permanence et très vite de l’un à l’autre. Je suis très mentale mais je passe très vite aux émotions et très vite aussi à l’action dans un tourbillon quasi permanent. Seule la vraie fatigue me permet de lâcher le mental et le corps, et même les émotions. Je m’écroule de fatigue et là, je pense peu, j’agis peu (je végète) et, quand tout se passe bien (si rien ne vient perturber ce temps calme), les émotions se calment aussi. C’est ce qu’on pourrait appeler du repos forcé. Les batteries sont vides. Ça remplace la méditation, l’EFT, le sport…
En clair, je ne m’attarde pas dans le mental, ni dans les émotions, ni dans l’action, et je n’ai pas le loisir de me poser les questions que vous évoquez parce que ça passe trop vite de l’un à l’autre.
Suis-je si particulière ?
Geneviève