« Comment explique-t-on que le fait de s’organiser, de planifier et de gérer l’impulsivité soit tellement usant pour la personne HP ? ». Voilà une question qui m’a interpellée (et je crois que je ne suis pas la seule), j’ai donc naturellement eu envie de partager ma réflexion avec vous, elle tourne autour de 3 axes : les raisons de l’impulsivité, la planification et organisation, la crainte de la structure. Comment s’organiser quand on est adulte haut potentiel ?
Gérer l’impulsivité
Impossible ? Pourquoi ? Parce que justement, l’impulsivité relève du domaine émotionnel et plus vous allez essayer de gérer (en d’autres termes, contrôler) plus vos émotions vont chercher à vous envoyer des messages forts.
C’est en accueillant vos émotions et vos ressentis, en les acceptant que vous allez vous libérer de votre impulsivité. C’est vrai dès le plus jeune âge : les petits ont besoin de bouger, de s’exprimer et de sortir ce qu’ils ont en eux, c’est en les accueillant tels quels qu’ils grandissent plus sereinement. Je sais que beaucoup d’entre vous n’ont pas été élevés de cette façon et c’est peut être une piste importante si vous avez le sentiment régulière d’être coincé ou cadenassé. Est-ce de cette façon que vous avez grandi : en respectant la règle (en particulier si elle n’avait pas de sens) qui vous était imposée (et non proposée) ? Avez-vous eu l’impression d’avoir été empêché de vous connecter à votre créativité ?
Il n’est jamais trop tard pour commencer : accueillez vos émotions et par la même occasion cet élan de vie qui est en vous… sans oublier qu’un cadre bien placé est important pour se sentir en sécurité.
Planification et organisation
Nous n’avons pas tous la même capacité à structurer, organiser etc. C’est vrai dans la population HP mais aussi chez les autres personnes. Cela dit, j’ai souvent observé que pas mal de personnes dites Haut Potentiel ont une approche très créative et aiment davantage aborder le monde avec un éventail de choix possibles et préfèrent la spontanéité, suivre les choses (pas tous on est d’accord). Pour faire court, ceux qui se retrouvent dans cette description ne vont pas naturellement mettre en place des plannings et s’organiser de manière systématique. Il est donc important qu’ils se respectent dans ce besoin de souplesse ET (pas l’un ou l’autre, les 2) qu’ils mettent en place des systèmes non rigides (et si possible amusants) pour garder des points de repères efficaces et non contraignants. Par ex : toujours déposer ses clés au même endroit, utiliser des plannings que l’on visualise dans une pièce où l’on passe tous les jours et si en plus ils ont un côté fun ça va aider, etc.
Structure ou comment s’organiser dans la souplesse
Cette notion rejoint la question et pose elle-même question à de nombreux HP créatifs (et qui ne croient pas toujours l’être) qui sont naturellement câblés pour explorer. Les idées viennent sous forme de pop-up à tout moment sans prévenir, à une intensité plus ou moins variable en fonction de la personne. En clair, beaucoup pensent que si on met en place une structure, il n’y aura plus de place pour ces idées et très vite elles vivent cette suggestion de structure comme un enfermement.
Je suggère de laisser place à cette créativité avec des moyens souples pour pouvoir passer à quelque chose de concret par la suite. En effet, sortir des idées c’est super chouette, les partager avec son entourage c’est génial si nous sommes entendus mais si ces idées ne font que tourner en boucle sans jamais passer à du concret, cela peut devenir frustrant. C’est pourquoi je mets en avant la nécessité de mettre en place une façon de structurer ses idées qui convienne à la personne concernée.
Voici quelques éléments :
- Il n’est pas nécessaire de noter ou de consigner TOUTES vos idées, seulement celles qui vous semblent importantes ou qui reviennent régulièrement
- Trouvez un moyen UNIQUE pour déposer vos idées : un carnet, des post-its à rassembler ou même endroit, un tableau sur lequel les épingler, un carnet dans votre smartphone … peu importe mais ne multipliez les endroits.
- Prenez un MOMENT régulier pour faire le tri : gardez ce qui vous parle, éliminer les doublons et décidez ce que vous allez concrètement faire avec une ou plusieurs idées.
- PLANIFIEZ et donc mettez une date pour transformer une idée en projet concret… sinon le risque est grand de la voir papillonner et rejoindre les pop-up d’idées à nouveau !
En bref, rien de plus productif que de s’accepter dans son joyeux désordre ! La mise en place d’une structure assez souple pour vous sentir à l’aise est une étape peut être plus facile que vous ne croyez si vous vous faites à l’idée qu’elle devient une alliée et non plus l’ennemi à combattre au nom du respect de votre créativité.
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Oh là là !! ^^ C’est l’histoire de ma vie ça Nathalie ! 🙂 merci .
🙂
Merci beaucoup Nathalie, j’ai cliqué en venant de l’article d’aujourd’hui…Après lecture de celui-ci, je viens de décider d’acheter un grand, gros cahier ATOMA qui restera à la maison et un tout petit genre carnet aussi Atoma que je pourrai avoir dans mon sac. Car j’ai partout, mais alors partout (chambre, bureau, salon, sàm, cuisine…) des bouts de papiers, ou même des petits carnets, des cahiers, des bleus , des rouges, des jaunes, censés avoir chacun un contenu différent mais dont j’ai oublié la destination finale. Si je ne garde qu’un petit que je trimballe avec moi comme je le fais de mon agenda, je pourrai « recopier » ce que je veux garder chaque soir; et quand j’ai besoin de l’info, la retrouver à un seul endroit. Magiiiique !! Et quand les infos d’une page sont obsolètes, je peux enlever la page sans démanteler tout le cahier. Bon, à voir dans quelques temps si j’ai tenu bon ou si je me suis à nouveau dispersée….:-)
Merci Colette, bonne idée ce cahier !
Merci pour ce billet inspirant. J’ai investi dans la perforatrice Atoma… ça a changé ma vie (et mon journal créatif) 😉
Chacun ses astuces et c’est bien cela qui est important ! Ah oui les cahiers atoma … je me souviens 🙂
Je croyais d’emblée que pas la peine pour un HP de structurer ces actes… Je pappillonne une multitude d’actes en même temps…j’avance partout en même temps mais pas grand chose de fini complètement sauf la vaisselle.. 😉 Quand Mr rentre (que je soupconne Asperger, il est tellement sur une ligne droite…) il en a marre de retrouver un tas de feuilles d’un côté, les crasses du balayage dans un coin sur un autre côté ( oui, oui, c’est déjà arrivé) 🙁 ), …soit…vous imaginez.
Ce jour , en vous lisant, bien que j’essayais de faire des efforts et de penser à des tableaux ( j’avais cela ado pour mes devoirs et leçons de la semaine sur un tableau blanc.) ; je me disais c’est pas la peine, c’est HP. Eh bien, même en ce moment en ecrivant, je me souviens du tableau blanc de mon ado…et je vais tenter de progresser dans le sens d’organisation de mes pensées. De mes pensées car dans mes actes administratifs ou à responsabilité, je suis à fond et bien organisé. C’est dingue. Merci pour ta réflexion Nathalie, je venais aussi de l’article procrastination. Merci <3
Merci ! En fait on peut papillonner et être structurer. C’est comme la démarche créative, il y a un temps pour tout !
Je viens de me rendre compte que je venais pas sur internet pour vous lire et que j’étais en train de manger. Rien que le fait de vous lire et puis vous écrire, j’en avais oublié que je déjeunais. Fallait l’ajouter ça. 😀 🙁
🙂
Tout comme Colette, j’ai également opté pour le petit carnet à idées vagabondes que j’ai toujours sur moi….il remplace les dizaines de jolis cahiers soi-disant à thème que je commençais sans jamais continuer auparavant ! Ça fonctionne pas mal.
Côté organisation familiale j’ai installé un mega tableau blanc ds ma cuisine : j’y note ts les RDV de la semaine et y aimane ts les docs utiles…ou pas 😉
Merci pr ce nouvel article Nathalie, tellement inspirant !
Super la mise en place d’outils Nelly !
Génial cet article Nathalie ! Je m’y retrouve tellement, tout comme dans les commentaires… Moi aussi j’ai des dizaines et des dizaines de cahiers de toutes tailles, toutes couleurs, et je n’ai jamais le temps de les relire ni l’envie de les jeter… Et il s’accumulent… Moi aussi j’ai l’impression que si je prépare un « planning » c’est comme si je m’enfermais en prison et je n’y arrive pas, ou alors je l’ai écrit mais je ne le respecte pas… Je ne travaille bien que sous pression et quand la deadline chauffe et là, ça déménage, je deviens superwoman, j’abats en une dizaine d’heures le travail de plusieurs semaines, mes idées fusent, je canalise tout, c’est comme si j’étais un capitaine en pleine tempête qui arrive à prendre toutes les décisions justes sans se poser de questions et je m’en sors, victorieuse, triomphante et fière de moi… Puis le temps s’étire, plus de deadlines, les projets sont flous et lointains et je redeviens fainéante, je procrastine, impossible de travailler à bas régime et je me sens nuuuulle… A quand un atelier d’une journée pour nous apprendre « en live » ce que tu préconises dans cet article ? J’adore l’image des idées qui s’ouvrent comme des « pop up », c’est exactement ça… Mais comment apprivoiser tout cela, est-on condamné à être ou Superman ou Clark Kent, timide, gauche et peu sûr de lui… Pfffff… Pas facile tous les jours… Un atelier, un atelier stp Nathalie !!!
Merci Nina pour ton retour. Ah oui une nouvelle idée d’atelier 😉 Pourquoi pas, je le met dans ma boite à idées.
Perso, Je passe mon temps à noter et à tout structurer. Ça me donne un sentiment de maîtrise et surtout de normalité. Cette structure dans mes discours (oraux ou écrits) me permet d’être comprise quand je m’exprime. Ce qui me rassure.
Mais ça me demande un effort surhumain. Je suis tellement sollicitée dans ma tête ! 😉
Ma spontanéité et ma créativité vont dans tous les sens si je ne les retiens pas. D’ailleurs, je ne suis plus du tout spontanée avec les autres… Je bous à l’intérieur de moi.
Bref, difficile de trouver un équilibre !
Céline, une façon de structurer dans le plaisir est de faire du mind-mapping. Cela ne convient pas à tout le monde mais ça peut laisser de la place à quelque chose de moins linéaire et plus flexible.
Je note, je test des outils mais je me retrouve à chaque fois avec la même difficulté, la complexité du classement des notes 🙂
Et j’ai la sensation que de noter mes idées, n’apporte pas grand chose, car de toute manière mes idées évoluent en permanence. Noter, c’est comme figer une idée qui n’est déjà plus exacte au moment où elle est écrite.
Pour arriver à structurer des idées afin de pouvoir les partager, je ressens que je dois voir au delà de l’idée, comme être connecté directement sur la source génère l’idée.
Même le mind mapping est trop structuré et figé pour moi.
merci pour cet article très parlant pour moi.
je me suis découverte Hypersensible, je pense être surdouée aussi.. et j’ai un énorme soucis de planification / carnet / prise de note… qui me prend la tête depuis longtemps !
Je suis structurée facilement, je gère mon planning.. mais comme il est écrit dans l’article ( et je le comprends enfin maintenant) en fait ça m’étouffe !! ça me bloque dans ma spontanéité , dans ma créativité.
Du coup voilà je sais qui faut apprendre à lâcher prise, et je tends vers le 1 seul support depuis le début de l’année je suis plutôt sur la bonne voie !!
Merci pour cet éclaircissement précieux
Merci Nathalie
Oui des idées fusent, maitenant je note. Depuis peu et ça y est je me suis lancée dans le bullet agenda. Plus souple, fait à ma façon, comme je veux et cela va m’aider à mieux me structurer et m’organiser et pouvoir mettre en parallèle mes différents temps de vie et mieux vivre, de manière à essayer de trouver l’équilibre.
Oui le bullet journal permet aux personnes qui ont un besoin de structure combiné à du visuel et de la créativité ..L de trouver leur compte ! Et vu le succès du journal en question, nous ne sommes pas seul(e)s !!
Merci Nathalie pour votre partage sur Quantum way.
Je me reconnais tellement dans votre parcours.
Je n’arrive pas encore à faire le tour de mes multi potentiels.
J’apprends à accueillir d’avoir plusieurs chapitres de vie professionnelle et je travaille à trouver mon métier hybride.
Katy
Merci katy