Hypersensible et empathique : une autre façon de dire que tout (ou presque) vous tient à cœur et qu’il est parfois difficile de prendre le recul nécessaire pour prendre cette distance qui nous permet de ne pas vaciller à la moindre onde émotionnelle. “Comment faire” me demandent souvent les personnes que j’accompagne. Mon expérience me montre qu’il ne s’agit pas de “faire” mais bien d’être. Alors, comment concilier vulnérabilité et hypersensibilité ? Je vous livre quelques bribes de réflexions et de constats en lien avec mon expérience personnelle. Puissent-ils vous inspirer si cela fait écho.
La difficile acceptation des émotions
Différentes expériences personnelles récentes m’ont replongée dans le souvenir de la jeune fille que j’étais à 18 ans. Riche de certitudes et d’interrogations, ainsi que d’une curiosité qui m’a poussée vers une expérience à l’étranger dans une famille d’accueil – expérience peu commune à l’époque – j’ai toujours été sensible mais je n’ai pas toujours accepté de montrer mes émotions. Je n’ai pas été éduquée dans cet esprit, j’ai appris qu’il fallait avancer dans la vie et que si l’on tombait, il fallait se relever rapidement et reprendre sa route. Une ressource certes bien utile (encore aujourd’hui) mais qui m’a isolée de la richesse de ma sensibilité. Ce mode de fonctionnement m’a complètement coupée de mes émotions pendant des années. Je ne sentais pas, je faisais. Et quand je commençais à ressentir, je faisais encore plus, je me répétais des phrases telles que « Tu vas y arriver, tu dois te relever et avancer ». Les émotions ? C’était pour les faibles, dans mon esprit. Je les ravalais …. et je tapissais ma chambre de « Pierrots », ces clowns tristes témoins de cette tristesse refoulée. Quand je sentais la frustration qui poussait au point de devenir de la colère, je partais danser. Sept heures de danse classique chaque semaine pour canaliser (étouffer ?) cette colère qui ne s’autorisait pas à sortir, renforçant encore cette rigidité que je m’imposais. Et quand je repense à mon départ pour les USA, je ne me souviens absolument pas avoir vécu la moindre émotion. Je n’ai même pas le souvenir d’avoir pleuré en partant.
Le GPS des émotions pour bien vivre vulnérabilité et hypersensibilité
En écrivant ces lignes, je suis émue en repensant à cette jeune fille de l’époque. Émue parce que les émotions sont une formidable façon de vous montrer le juste chemin quand elles sont écoutées. Chaque fois que je renonçais à écouter ma colère, je renonçais à prendre soin de moi, de mes besoins. Et il m’aura fallu des années et un burn-out à 34 ans pour enfin apprendre à lâcher et écouter ce que le corps me disait, parce que c’est bien dans le corps que ces émotions s’expriment. Et je souris quand je pense au départ de ma filleule, il y a quelques jours, pour une année en Argentine. Une personne proche me dit « moi je ne pleure qu’une fois par an, c’est bon, j’ai mon quota de l’année » et moi de lui répondre « moi j’ai pleuré toute la journée et ça m’a fait du bien ». J’ai lu l’incrédulité dans ses yeux. Et j’ai accueilli avec bienveillance cette femme que je suis devenue, celle qui a lâché les larmes qu’elle avait retenues 35 ans plus tôt. Ces larmes en témoignage de mon attachement à cette filleule que j’aime tant, comme ce fut le cas pour ma belle-fille voici quelques années lors de son départ aux États-Unis.
Pourquoi avons-nous honte d’exprimer nos émotions ?
Dans une société encore régie par le « faire », le culte de l’image et la recherche de résultats, comment oser montrer qui nous sommes vraiment ? Comment s’ouvrir avec cette vulnérabilité souvent confondue avec de la faiblesse ? Parce qu’être vulnérable est tout sauf de la faiblesse, c’est au contraire une preuve que nous vivons, que nous ne nous sommes pas coincés dans une armure de rigidité qui nous enferme dans une illusion : celle que nous contrôlons notre vie. Oser la vulnérabilité, c’est oser être soi, c’est vivre et en tirer une force incroyable. Cette force tirée de notre capacité à être nous-mêmes, à exprimer qui nous sommes, ce que nous croyons, ce qui nous inspire, ce qui nous anime sans craindre de déplaire aux personnes que nous apprécions. Cette force émerge de notre conviction que la seule chose à perdre, c’est soi. Dès lors, comment penser qu’être vulnérable est honteux ? Personnellement, je suis toujours touchée par la vulnérabilité et par les personnes qui osent l’exprimer avec authenticité, cela me bouleverse. Car à mes yeux, c’est une des conditions pour aller à la rencontre de son humanité. Et que dire du besoin d’humanité de notre monde ….
Merci à ces hommes et femmes qui m’ont montré le chemin de cette humanité en exposant leur vulnérabilité. Ils m’ont inspirée, chacun à leur niveau.
Je dédie cet article à mes beaux-enfants, à mes filleules, à tous les jeunes au début de leur chemin et à leurs parents.
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Bonjour Nathalie,
J’aime beaucoup cette idée que nos émotions nous montrent le chemin à suivre. Quand nous les écoutons, elles nous disent où aller. Les systèmes éducatifs ont tendance à nous demander sans cesse d’avancer, et il est parfois difficile en tant que parents d’écouter les émotions de nos enfants et tellement plus simple de leur demander d’avancer. Même si je reconnais aujourd’hui l’importance des émotions, que j’accepte les miennes (et moi aussi je pleure la veille et toute la journée quand mes enfants partent loin et longtemps), j’avoue être un peu en difficultés dans le respect de celles de mes enfants et beaux-enfants.
Bonjour Aurélie,
les émotions des autres ne nous appartiennent pas. Nous sommes responsables de la façon d’accueillir les nôtres et d’exprimer nos besoins. C’est aussi vrai pour nos proches.
Bon Nathalie, ça commence bien, vous me faites pleurer… Je ressens beaucoup d’émotions à lire votre réflexion du jour. Je me dis que j’ai trop longtemps négligé, bridé et caché tant bien que mal ce flot d’émotions (positives et négatives, n’arrivant même plus à les distinguer les unes des autres…). Et puis voilà, ma vie a basculé cette année comme vous le savez et tous mes repères, toute mon hyper-maîtrise, tout a volé en éclats. Je traverse une zone où je ne peux ni écrire, ni peindre, casiment plus lire, juste RESSENTIR… Me poser, accueillir, faire confiance, revoir mes priorités et rendre grâce malgré tout pour ce temps nouveau qui s’ouvre à moi vers un futur que je ne connais pas. Merci pour tout.
Bonjour Marie-Caroline,
oui c’est une période particulière que vous traversez et les émotions arrivent à flots.Le temps permet de traverser cette transition, chacun à sa façon avec une nouvelle manière d’accueillir ce qui vient. Pour l’instant, l’ancrage est probablement ce qui vous aidera pour que petit à petit la vie retrouve sa place et que des petites bulles de créativité reviennent égayer votre quotidien. Douces pensées à vous
Bonjour Nathalie,
Merci pour vos mots et votre clairvoyance sur cette richesse intérieure qu’est l’hypersensibilité.
Il y a tout juste un an maintenant, mon univers personnel a totalement changé lorsqu’on m’a enfin expliqué mon « hyper tout » lié au zèbre que je suis! Depuis, j’apprends, grâce à un accompagnement à découvrir les différentes forces qui résident en soi. C’est vraiment réconfortant de vous lire et de se sentir comprise.
Un grand merci!
Merci à vous Aliénor de me renvoyer votre témoignage. C’est aussi ce qui m’encourage à continuer à écrire.
Quel beau partage chère Nathalie, j’ai moi-même beaucoup de mal à exprimer mes émotions par les larmes, j’ai tendance à sublimer trop tôt et à somatiser, encore faut-il être reçue dans notre vulnérabilité, du coup je me referme ou éclate de préférence au mauvais moment ce qui ma exclu plus d’une fois du groupe même si aujourd’hui, je vis beaucoup de réparations… et de reconnaissance…
Bien amicales pensées,
Dominique
Une étape à la fois Dominique, c’est déjà essentiel que de se rendre compte de ce qui se joue, le reste vient. Merci pour ce message qui me va droit au coeur
Merci Nathalie, votre témoignage me touche et cela me fait du bien de lire qu’il est possible de retrouver le chemin des larmes. Je suis née pleureuse à plein temps et je me suis peu à peu blindée. Mon blindage m’a permis de rester en (sur)vie, mais aujourd’hui, j’aspire à retrouver cette âme sensible abonnée au mascara waterproof 😉 parce que je me rends compte que c’est la meilleure partie de moi, la plus authentique, que j’ai mise sous clef. Bonne soirée et milles mercis encore.
Merci Ann, oui lever l’armure c’est faire pétiller la vie !
Bonjour Nathalie,
Merci pour ce très bel article qui tombe à pic.
En totale résonance avec chaque mot.
MERCI pour ce rappel à notre Humanité
Cet article m’aide à toucher « ma propre vulnérabilité » la trouver belle, et la cherir
Merci pour ton retour Sanaa
Merci beaucoup Nathalie pour ce merveilleux partage tout en finesse et vérité qui me rappelle à cet aspect de moi qu’il ne faut pas oublier. Car comme vous j’ai été élever dans le faire, et j’ai toujours méconnu- étouffé- ma sensibilité jusqu’à il y a deux ans lors de mon étiquetage émotif talentueux et là pour la première fois j’ai pleuré, longtemps, souvent, mais cela m’a fait beaucoup de bien et m’a sans doute ramené vers ce chemin qui est le mien, ou plutôt qui devrait être le mien( j’avais écrit le mieux- lapsus) car il est vrai que parfois j’oublie et me reblinde comme avant et votre témoignage m’est d’une grande force pour retrouver ce chemin vrai et beau qui est celui de l’expression de notre grande sensibilité, accès à l’essence des choses, de la vie pleine et heureuse.Merci encore pour votre partage qui est revivifiant au sens le plus profond du terme. Vous êtes une belle âme, ne changez pas ou bien plutôt changez toujours, restez vivante et dynamique tout en restant vous même avec votre sensibilité.
Merci Michel cela me touche
Désolé pour les multiples commentaires, ne les voyant pas arriver en direct, je pensais mal faire et repostais.
🙂 Merci !
Merci beaucoup Nathalie pour ce partage qui me rappelle à ses moments de ma vie où ma douance a été étiqueté après de grandes souffrances, et après lesquels seulement je me suis « autorisé »- été contraint- à pleurer, beaucoup, longuement, mais qui au final m’ont aidés à me révéler à moi-même. Je m’en souviens comme de moments de vérité à moi- même, non pas seulement douloureux mais qui m’ont portés, m’ont transformés, et il est vrai que l’expression de cette sensibilité est une participation pleine au monde, des moments où l’on ne triche plus ni avec soi, ni avec les autres. Et alors on se découvre- dans tous les sens du terme- et seulement alors la vie est véritable- ô plénière beauté . C’est donc une véritable force que de pouvoir exprimer cette sensibilité et un véritable don que d’être en empathie sans se laisser absorber. Il est heureux que vous nous le rappeliez si justement tant il est vrai que je suis prompt à l’oublier et à ne pas cultiver cette sensibilité qui parfois nous dérange et dérange les autres. Elle est la force de ce qui est juste, vrai et beau. Merci encore de baliser ce chemin qui doit être pour chacun un accomplissement , être vrai et non pas être pour le faire comme nous y sommes si souvent « conviés » ainsi que vous le rappelez. Il est vital de se sentir vivre et non pas seulement survivre, comme nous y invitent vos témoignages d’une grande justesse et d’une bienveillante finesse. Et d’ailleurs étymologiquement l’émotion est ce qui nous fait sortir de nous-même ( de nos prisons?) seule condition pour se dépasser et devenir plus grand que nous-même. Comment ne pas adhérer à un si joli programme?
Merci beaucoup Nathalie pour ce merveilleux partage tout en justesse et en finesse qui me rappelle à ces moments de ma vie où j’ai enfin pu laisser s’exprimer ma sensibilité si longtemps bridée, comme vous dans un environnement du faire et non du ressentir, j’ai bailloné mes émotions jusqu’à ne plus les connaître, et après de grandes difficultés et la découverte de ma douance, j’ai pu enfin pleurer, longuement, très souvent, ce qui ne m’étais jamais arrivé encore. Mais l’expression de mes émotions m’a fortifié, m’a porté, quelles que douloureuses qu’elles furent, et m’ont finalement révélées à moi-même. Et maintenant j’apprend à accueillir ses émotions positives comme négatives qui sont le sel de nos vies, qui donnent à voir qui nous sommes et je souhaite à chacun de pouvoir vivre ces moments d’une plénitude intense et d’une vérité sans failles. Il est heureux que vous nous rappeliez à ce cheminement tant il est vrai qu’il est facile à oublier et que les émotions dérangent et souvent nous dérangent. Elles sont les plénières beautés de nos vies
Merci Nathalie d’avoir su rappeler que l’humanité est belle et que nous en faisons tous partie. Ressentir au plus profond de soi l’émotion, celle des autres, la comprendre intuitivement, la partager en toute bienveillance, en être conscient et décider de ce que l’on veut en faire, être dans l’assertivité … Quel magnifique projet de vie et quelle richesse ! Pour ma part, grâce à un travail sur moi, j’ai réussi à accepter ces émotions sans qu’elles me submergent (enfin ç’est la théorie … ;-)). La vie est un chemin qui est tellement plus beau et épanouissant quand on n’a plus peur des ces émotions ! Je suis bien d’accord sur le fait que les accepter est une force. C’est ce que l’on en fait qui est important et de cela découle nos actes et nos paroles. Mon ancien motto « sois forte et bats-toi » s’est transformé en « souris à la vie ». Je suis moi, enjouée, d’un positivisme parfois insupportable pour les autres, bienveillante et intuitive. Quel bonheur que de sourire à une personne pour le plaisir et de recevoir un sourire en retour … Ou pas … L’important, pour moi, est ce que vous irradiez et que vous soyez en accord avec vous-même dans le respect de l’autre et de sa différence. Mon hypersensibilité est devenue ma force, je l’ai apprivoisée et elle est ma meilleure amie. Sans elle, je ne suis pas complète. Alors je l’accueille, la choie et en prends soin … Tout comme j’incite nos enfants à le faire 😉 C’est notre trésor !
Merci pour votre beau témoignage Caroline !
bonjour Nathalie,
Merci pour cet article dans lequel je me suis totalement reconnue. J’aurais dû pleurer sur la jeune fille d’alors et sur la vieille dame que je suis devenue. Mais ce ‘est pas encore ça. J’aime beaucoup cette idée que nos émotions nous guident…
votre article a fait écho en moi au bon moment pour moi, c’est l’essentiel, MERCI
Oui tout à fait Céline, elles sont probablement notre guide le plus fidèle 🙂
Merci, cela me fait du bien de vous lire. Je suis tout à fait d’accord avec vous en théorie, je suis la première à accueillir les larmes des autres, à trouver cela beau, humain….mais quand il s’agit de moi, je suis très gênée de pleurer en public, je me sens toujours obligée de me justifier, je ne me sens pas légitime….(par exemple à un enterrement, je me dis qu’il y a en a qui connaissaient mieux la personne que moi et eux ils ne pleurent pas) et je ne pleure pas toujours à des moments « compréhensibles » pour les autres, pas spécialement quand qqch est triste mais quand je suis touchée et du coup je me sens regardée bizarrement et obligée de me justifier 🙁 Vous vous osez pleurer devant votre filleule par exemple ? Moi je me sentais très bête quand j’ai déposé mon fils en pension et que j’étais la seule mère à pleurer (et alors que mon fils ne pleurait pas)….Merci !
Oui bien sûr ça n’est pas facile au début. Un pas à la fois, une marche à la fois et vous verrez que cela deviendra moins difficile et surtout moins honteux (ou plus du tout honteux).
Bonjour Nathalie, merci pour ce bel article, plein de bon sens … j’ai à peu près le même parcours : burn out + diagnostic de fibro à 36 ans après près de 25 ans à me camoufler sous une énorme carapace et tenter d’endosser beaucoup trop de rôles : parfaite petite fille, parfaite collègue, parfaite épouse, parfaite maman, sans cependant avoir une bonne estime de moi-même, m’estimant même «faible » tant j’étais constamment fatiguée … depuis 10 ans maintenant je me releve un peu plus chaque jour, je me sens de plus en plus en accord avec moi-même et pourtant je n’ai jamais autant pleurer d’ émotions quelqu’elles soient mais j´assume totalement, parfois je tourne à l’auto dérision car c’est moi ! Je suis comme ça et c’est très bien ainsi car ce trait de personnalité me rapproche des gens , me permet de ressentir rapidement comment se sentent mes proches . Mon ado de 13 ans , déjà bien cachée sous son armure me traite souvent de fragile … on en rit et puis je lui explique que pas du tout bien au contraire et j’en profite pour lui glisser l’importance d’accueillir ses émotions
Merci pour votre partage Isabelle. L’humour spontané est un bon indicateur de notre capacité à prendre du recul et je trouve vraiment génial que votre ado puisse bénéficier de votre expérience et de vos prises de conscience
Bonjour,
Je n’ai d’autre mot que merci..
C’est le premier de vos articles que je lis, je viens de m’inscrire à votre conférence, j’espère y trouver des clefs, sinon une meilleure compréhension des mécanismes de pensée qui m’éloignent des autres..
Au plaisir de vous entendre.
Belle journée à vous.
Alcyone
Merci Nathalie,
Je me demande encore si je suis HPE, mais qu’importe,… en fait, le principal pour moi, est que je commence à croire que je ne suis pas ‘anormale’ ni ‘susceptible’, comme on m’a ‘étiquetée’, de savoir cela me permet de me libérer des émotions que j’avais refoulées depuis le début de cette incarnation, également, de lâcher celles liées aux souffrances des autres et ne plus les prendre miennes, tout en étant dans la compassion et l’écoute mais enfin à l’écoute de moi-même, en premier. Il était grand temps au bout de ces 58 printemps passés…Mais je suis dans la gratitude même si ma situation actuelle pourrait m’en dissuader, il n’est jamais trop tard pour se comprendre et comprendre le sens véritable de la vie.
Avec toute ma gratitude
Catherine
Quelquefois aussi il est plus judicieux de ne pas exposer notre sensibilité car nous avons besoin de nous protéger. Certaines personnes manipulatrices savent très bien profiter de votre vulnérabilité et nous souffrons ensuite…
Bonjour,
je comprends votre point de vue, cela dit mon expérience m’a montré qu’on finit par craquer et s’épuiser quand on cherche à la cacher (elle fait partie de nous)
Je pense que justement en accueillant notre sensibilité et en apprenant à la réguler que nous évitons de craquer et de donner des signaux aux personnes qui chercheraient à avoir le contrôle sur nous.
C’est tout un chemin cela dit.
Cher Nathalie,
Merci pour ce précieux article.
Le livre de Catherine Aimelet-Périssol et Aurore Aimelet « Emotions : quand c’est plus fort que moi » m’a bouleversé ! Comment ces auteures pouvaient-elles me connaître, mieux que mon entourage ? Comment pouvaient-elles avoir eu connaissance des phrases types que j’avais pu entendre tout au long de ma vie ? Mais, non, je ne suis pas HPI, je ne suis pas assez intelligente !
Grâce à vous, Nathalie, et à votre bienveillance, j’ai pu approfondir le sujet, avoir des réponse et trouver le courage de passer les tests me confirmant ma « zébrattitude ».
Les émotions je les accueillent, mais le sentiment ‘d’imposteur » me paralyse encore (j’ai encore du travail), je me cache pour pleurer (surtout pour ne pas inquiéter mes proches), je prends sur moi concernant la colère (du moins, ce qui est désagréable) et surtout … j’adore partager les moments de joie (là je lâche tout avec grand plaisir) !
Beaucoup de travail à faire, encore, pour parfaire cette réception des émotions !
L’aide de la coach Fatima Sarhane, recontrée lors de vos visio-conférence, qui m’a bien aidée, pour visualiser mon stress et m’apprendre une technique de respiration.
Mille merci (et plus encore !) de vos conseils, votre attention à l’égard de chacun, également, de nous unir autour de votre blog et dans Facebook !
Grâce votre groupe Facebook, Les émotifs talentueux, qui nous est si précieux, nous pouvons nous soutenir, nous rassurer, nous sentir moins seul et compris !
TRES TRES SINCEREMENT, très chère Nathalie !
Merci pour votre témoignage qui me touche profondément Barbara
Bonjour,
Quel beau témoignage, tout en douceur et en confidence. Merci.
Je partage votre avis, j’ai très longtemps caché mes sentiments profonds. Je suis devenue une vraie coque desséchée. Et à 36 ans bim, la coque casse. Depuis j’apprend à exprimer mes émotions, mon corps lui les montre très facilement et j’ai également remarqué que ça me fait du bien mais que ça perturbe également beaucoup ceux qui nous côtoient, nous voient. Je me souviens d’un employeur à qui j’avais demandé un entretien pour lui expliquer que je ne pouvais accepter le « management » de ma N+1 tellement il était violent et il m’explique qu’il sait très bien comment elle est, que ce n’est pas pour rien qu’il l’a choisi et que moi je suis à son opposé, quelqu’un de très sensible (trop…) et que c’était pour ça qu’il m’avait embauché, qu’il savait que ça allait soit passer soit casser et comme je n’ai pas retenu mes larmes ça l’a déstabilisé et il s’est raccroché à mon burn-out (je lui avais dit que j’en avais fait un) pour me répondre que j’étais encore fragile… Et là calmement je lui ai fait remarquer qu’il ne pouvait pas me dire et qu’il m’avait embauché pour ma sensibilité et me le reprocher quand je viens lui parler d’une situation qui me pèse.
Les sentiments, la vulnérabilité fait peur à tout le monde, à nous-même car nous nous autorisons enfin à la prendre en considération, à vivre tout simplement, et aux autres car oui il la prenne pour une faiblesse et surtout parce que ça leur renvoie le fait qu’eux-mêmes sont incapables de la laisser aller.
Merci beaucoup ,
pleurer j y arrive désormais depuis la covid , un petit tsunami salvateur , encore un peu de colère…
mais la joie, etre heureuse la maintenant, je n y arrive pas plus de 5 mn par exemple a un diner je m ennuie a fond et je décroche , ou alors a des événements sociaux genre a un mariage , je ne sais paas lacher, je sais que le bonheur ne dure pas et le malheur toujours , comme disent certains anciens , je repere tout ce qui ne va pas , cassiettes habits tous ces détails dont tout le monde se fiche , ou ne voit pas moi jee le vois , bref je décroche , les 3 quarts du temps on me prend pour une pas bien maligne…mon ex mari brillait socialement on ne me voyait pas , je me suis réveillée, j ai tout repris a 0, je m accepte mieux par contre comment etre moins sur le qui vive ? sure que partout ou je vais je répondrai a coté trop franche trop ceci pas assez cela …tant que je pense je maitrise je vis , m amuser c est pire que l idée de mourir ..oups même petite , je me disais ils sont bêtes sauf que eux ils ont continué leur chemin , famille amis chien maison , ..lol et moi l orgueilleuse je pédale un peu dans la semoule ah ah
Je ne sais pas si je suis « HP » mais je me sens très concerné par le sujet. Merci pour ce partage Nathalie.