La découverte de son potentiel n’est pas (toujours) un long chemin tranquille. C’est une quête, une conquête sur soi et sur son environnement. Le processus s’étend de quelques mois à quelques années, de manière plus ou moins consciente mais selon des étapes qui sont aujourd’hui mieux connues. 

 

Se trouver : le début du chemin

La première étape est bien souvent celle d’un HP qui s’ignore et ignore, par la même occasion, jusqu’à l’existence du concept de haut potentiel. L’univers dans lequel il évolue est normé, conventionnel, standardisé par une approche neuro-typique. Il révèle rapidement ses limites auxquelles se heurte le haut-potentiel. Avant de trouver des réponses, il se posera des questions :
pourquoi ces limites ? Qu’y-a-t-il derrière ?

 

RECONNAÎTRE : L’IDENTIFICATION DU HAUT POTENTIEL

 

La deuxième étape du chemin d’intégration de la douance est celle de la révélation (et souvent de la révolution). L’individu, par le biais de quelques recherches, trouve une grille de lecture à laquelle il s’identifie. La reconnaissance d’un tel schéma de pensée, de vie, n’est pas immédiate. Il y a le doute, l’incrédulité de ne pas être concerné, de ne pas être au niveau, de ne pas être… intelligent. Mais très rapidement, on se projette dans cet univers qui porte un nom : haut potentiel, multipotentiel, et leur cohorte d’acronymes, des plus solides (HP, HPI, THQI) aux plus discutables (HPE). C’est une période excessivement instable. D’euphorie pour certains, de déprime pour d’autres, en raison d’une perte manifeste de repères : ce en quoi l’on a toujours cru est en train de s’effondrer. C’est une période par essence insécurisante. Il est alors courant de se tourner vers autrui en quête de réponses : des spécialistes, coachs, psychologues ou simplement des personnes elles aussi concernées. L’on entre alors dans une communauté qui partage cette grille de lecture, avec toutefois la possibilité inverse, plus rare, de se mettre en retrait pour comprendre le bouleversement en cours. Ce dernier dure en général un an, période nécessaire pour “faire un tri“.

 

CONNAÎTRE : L’APPROPRIATION DU HP

À ce stade, le HP intègre ce qui lui est propre. Il fixe dorénavant ses propres points de repère et s’autorise à vivre selon eux. C’est une période de transition importante. De manière immédiate, l’entourage peut changer mais, plus globalement, c’est un changement systémique, global. Il faut désapprendre et réapprendre pour tester au quotidien ce qu’est le HP. C’est une période de recalibrage, d’alignement entre ce que l’on est et ce que l’on fait, ce que l’on décide. C’est la mort progressive du faux-self. Ce n’est toutefois pas un « reset » complet : l’individu conserve son histoire de vie, ses traumas, son insécurité, sur lesquels va se greffer le haut potentiel. Il reste donc un travail personnel à effectuer et dont il faut prendre conscience. Il peut toutefois s’effectuer plus aisément compte-tenu de la capacité de résilience des HP. Un mot d’ordre : pratiquer, tester, s’entourer des bonnes personnes, pour apprendre au mieux le fonctionnement de ce nouveau logiciel HP.

 

ASSIMILER : L’INTÉGRATION TOTALE DE SA DOUANCE

À ce stade, le haut potentiel est pleinement intégré et n’est plus qu’un élément de sa personnalité. Il n’est plus mis en avant pour ce qu’il est. Il fait partie intégrante de sa vie, de son travail, de sa manière de raisonner et d’interagir en société. C’est un alignement le plus parfait possible entre être et étant, entre passé, présent et avenir. C’est une grille de lecture globale qui embrasse chaque pan de sa vie jusqu’à en devenir la trame invisible. La promesse d’un chemin de vie plus en conscience et authentique.

Cet article est issu du 1er numéro du magazine « Regards Pluriels sur le Haut Potentiel ». Pour vous abonner gratuitement et recevoir mon actualité, cliquez sur le bouton ci-dessous :