Trop sensible, tu réfléchis trop, tu te disperses trop, tu es bizarre, tu ne fais pas comme les autres, arrête de te prendre la tête …
Quand ces messages sont entendus régulièrement et parfois depuis l’enfance, difficile de ne pas se sentir comme un extraterrestre. Sans compter le sentiment de décalage qui peut parfois prendre le dessus et nous donner l’impression que nous n’avons pas notre place. Le plus souvent, nous tentons de faire ce que nous avons appris de façon consciente ou pas : nous nous (sur)adaptons parce que nous croyons que c’est la meilleure chose à faire pour nous intégrer dans la société.

Dans mon précédent article, je parlais justement de ce fameux sentiment de décalage et vous avez été nombreux à réagir sur ce que cela vous fait vivre.

S’adapter et tenter de rentrer dans un costume qui n’est pas le nôtre, c’est épuisant, contre nature et forcément il y a un moment où on commence à se sentir à l’étroit.
C’est tout l’inverse de prendre soin de soi, mais force est de constater que beaucoup d’entre nous n’avons pas appris à prendre soin de nous de la manière la plus adéquate. Tout simplement parce que nous ne savons pas ce que cela veut dire.
Mon modèle personnel a longtemps été de “montrer” que je prenais soin de moi et plus concrètement de veiller à être présentable et donc de bien m’habiller, aller chez le coiffeur, apprendre à me maquiller …. tout l’inverse de ce qui est essentiel à mon bien-être actuel (entendons-nous bien, je ne réfute pas ces aspects, c’est juste que d’autres choses sont bien plus essentielles à ce fameux “Prendre soin” aujourd’hui).

Ma boussole est devenue mon corps. Cela a commencé par un burnout à l’âge de 33 ans. Plus question de ne dormir que quelques heures et de me montrer pimpante le jour suivant, je n’y arrive plus. Et j’ai appris à ne plus tenter de refaire marche arrière “comme avant”. Aujourd’hui, j’apporte un soin particulier à respecter mon besoin de repos, quitte à faire la sieste en pleine journée si j’en ressens le besoin.

Je peux aussi vous dire que j’ai adopté une alimentation qui me convient fort bien. J’ai éliminé le sucre pratiquement totalement et je suis plus à l’écoute de mes sensations de faim. Je pratique aussi du sport (je suis une fan d’aquagym et de danse) et je fais une balade de 45 min tous les jours avec mes chiens, histoire de rester en mouvement … judicieux, mais ça n’est que le résultat d’autre chose. L’erreur serait de se focaliser sur ces aspects en premier.

Notre corps est notre véhicule et si nous n’apprenons pas à décoder ses messages, il commence à nous envoyer des signaux à l’image du voyant “Il vous reste peu de carburant” sur votre “vraie” voiture. Cela dit, nous ne savons pas forcément comment traiter ces informations. Nous n’y prenons pas garde et tentons de nous raisonner d’arrêter d’être si sensible ….

De plus en plus, nous sommes invités à pratiquer une série de techniques et à nous reconnecter au corps.

Le conseil est certes fondé. Cela dit “Tu devrais lâcher le mental et arrêter de te poser autant de questions” m’a souvent laissée pantoise avant d’intégrer ce que cela voulait dire. Pire, ça m’a complètement fait flipper. J’ai longtemps cru qu’il m’était suggéré d’arrêter de penser … Comment est-ce possible de piloter mon cerveau de HPI à se mettre en mode OFF ? Impossible, bien entendu ! Mais il m’a fallu un certain temps pour capter cet aspect. Et même à ce stade, je me sentais tellement peu équipée sur la façon d’y arriver que j’ai longtemps renoncé à y arriver tellement l’écart se creusait dans mon esprit.

Et s’il suffisait de sentir les variations de notre énergie ?
Je crois que ce qui m’a permis de faire un vrai switch, c’est ça : est-ce que je suis en forme ou plutôt fatiguée ? Qu’est-ce qui se passe quand je suis en relation avec telle ou telle personne ? Pourquoi suis-je une pile électrique quand je travaille sur tel projet et n’ai-je pas envie d’y aller quand il s’agit de certaines tâches ? Que me dit cette détente ressentie et cette énergie en fin de réunion avec l’équipe ? Comment interpréter cette tension qui monte quand je vois s’afficher le nom d’un partenaire sur l’écran de mon téléphone ?
Une des clés les plus adaptées à cette idée de “prendre soin de moi” en tant qu’hypersensible. Et autant de questions essentielles pour me connecter à mes ressentis et développer cette conscience coeurporelle comme j’aime l’appeler.

Apprendre à écouter et apprivoiser son énergie, c’est la laisser vous guider sur votre propre chemin.

Il m’a fallu des années pour me réapproprier mon corps et l’accepter.
Aujourd’hui, je vais plus loin …. Je me rends compte que c’est à travers l’exploration des 5 sens que je prends véritablement plaisir à reconnecter la tête et le corps.

Parce qu’au delà de la perception de sa propre boussole à travers ses variations d’énergie, je suis convaincue de l’importance d’honorer sa sensibilité à travers ce qui est beau (à nos yeux), ce qui nous touche (au sens propre et figuré), ce que nous entendons (et dont le son nous fait vibrer), ce à quoi nous goûtons (dans tous les sens du terme, expérience ou nourriture qui nous régalent) et comment nous respirons la vie (sur bien des plans y compris dans les senteurs variées qui s’offrent à nous).

Si vous avez envie d’explorer cette approche de conscience coeurporelle à travers les 5 sens, je propose des ateliers

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