Le lien à l’autre peut faire peur car il nous confronte à une série de notions, de valeurs et de croyances qui se sont inscrites à travers notre histoire personnelle. Dans cet article, je mets en lumière 4 aspects qui peuvent nous empêcher de créer un lien harmonieux.

1) Notre capacité à être en présence (à soi et à son environnement) n’est pas encore assez développée. Qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce qui se passe dans mon corps, qu’est-il entrain de me raconter ? Autant de signaux que nous ignorons souvent parce que nous n’avons pas appris à y veiller ou simplement parce qu’ils nous stressent, voire nous angoissent. De même, parfois nous balayons des signaux que le monde extérieur nous envoie parce que nous avons l’impression que cela n’a pas d’importance ou (en particulier pour les personnes hypersensibles) nous n’avons pas encore appris les codes pour les interpréter. Une clé ? Des apports comme la pleine conscience peuvent nous aider à devenir plus attentif, plus conscient de ce qui se passe en nous et à l’extérieur de nous.

2) La croyance que les autres sont plus importants que moi : combien n’ai-je entendu de personnes qui s’oublient par fidélité, loyauté à l’autre ! Que ce soit un ou des membres de votre famille, votre partenaire amoureux, un ami, vos enfants … Vous donnez-vous vraiment votre juste place ? Personne n’est plus important que qui que ce soit mais par contre, rappelez-vous la métaphore du masque à oxygène dans l’avion : si vous voyagez avec des enfants, c’est bien à vous que vous mettez le masque en priorité. Impossible de prendre soin des autres sans passer par la case « Moi ». Une clé : vous autoriser chaque jour à prendre soin de vous même si vous devez « délaisser » le besoin d’une autre personne.

3) La peur de se faire rejeter par le (un) groupe : difficile d’oser se confronter à un groupe quand on se sent différent, voire décalé. Et c’est bien là que je mets en lumière la nécessité d’être en lien avec soi, d’oser être authentique. S’adapter, surtout quand c’est récurant, c’est oublier d’être en lien avec soi et c’est prendre l’énorme risque de se sentir encore plus décalé et rejeté dans un lien qui n’est plus au service de qui que ce soit car non authentique. S’adapter pour être plus aimé, apprécié est une étape par laquelle nous sommes tous passés. Mais jusqu’où avez-vous envie de vous emprisonner ?  C’est une vraie question et la réponse n’est pas simple : je comprends alors pourquoi certaines personnes pensent que se lier c’est dangereux ! Une clé : commencez par repérer des personnes ou groupes qui vous correspondent dans certains aspects et/ou intérêts. Et sortez de votre zone de confort, allez à leur rencontre.

4) Se sentir forcé à être « comme l’autre veut » : Difficile d’être soi même quand, face à nous, l’autre ne nous reconnait pas : ni dans ce que nous ressentons, dans ce que nous vivons ou pensons, parfois même dans ce que nous sommes. Difficile de voir que certaines personnes voudraient votre bien en vous conseillant de fonctionner ou d’être quelqu’un d’autre. Hélas, tout le monde n’a pas la capacité de vous accueillir tel(le) que vous êtes. C’est difficile, surtout quand il s’agit de ses parents, sa famille, un être aimé. Etre en lien avec soi, c’est aussi se donner le droit de vivre des émotions en lien avec cette situation : la colère de ne pas être entendu et accepté tel que nous sommes, parfois de la tristesse de devoir changer ce regard sur la relation. Une clé : faire un vrai travail d’introspection pour nous permettre de prendre du recul, nous apaiser et apprendre à nous donner ce que nous aurions voulu recevoir.

Laquelle de ces difficultés vous semble la plus présente dans votre vie ? Et surtout, quelle va être VOTRE clé pour sortir de cette situation ?