Le sujet de l’épuisement au travail revient régulièrement sur le groupe Facebook où on me pose cette question : « Les hauts potentiels sont-ils plus sujets au burn-out ? ».
S’il n’y a pas d’études à ma connaissance qui prouvent qu’il y ait plus de risques de faire un burn-out quand on est haut potentiel, certains thérapeutes spécialisés sur le sujet constatent parmi leur patientèle de hauts potentiels que celle-ci est particulièrement sensible à un environnement de travail toxique, favorisant des épuisements tels que ceux vécus lors de burn-out, bore-out ou encore brown-out.
Mais intéressons-nous ici d’abord au burn-out qui se déclenche à la suite d’une exposition prolongée et chronique au stress au travail. Lors de sa participation au Congrès Douance 2019, Emmanuelle Delrieu nous avait partagé son éclairage de psychologue développementaliste sur le sujet.
Voici quelques-unes des pistes qu’elle nous avait données, non seulement pour reconnaître cet épuisement chez le HPI, mais aussi ses observations pour le dépasser et le transcender.
LE BURN-OUT SE MANIFESTE-T-IL DIFFÉREMMENT CHEZ LES HPI ?
Si l’épuisement professionnel est aujourd’hui assez bien connu et traité régulièrement par les médias, il n’en reste pas moins spécifique et difficile à détecter chez la personne à haut potentiel étant donné ses caractéristiques propres.
Emmanuelle Delrieu nous précise qu’il n’y a pas de différence manifeste dans les symptômes entre un HPI ou une autre personne sujette au burn-out. Les deux peuvent présenter :
- Des symptômes physiques (lassitude, maux divers, troubles du sommeil…),
- Des symptômes comportementaux (agitation, apathie…),
- Des symptômes émotionnels (colère, tristesse…),
- Des symptômes cognitifs (troubles de l’attention, difficulté à réfléchir, perte de mémoire…).
La différence se situerait davantage dans l’expression du burn-out chez les HPI. Voici quelques-uns des exemples qu’Emmanuelle nous partage :
- D’abord, dans les multiples causes à l’origine du burn-out. Si le burn-out trouve en règle générale sa cause dans le stress lié au travail, pour les HPI il faut aussi tenir compte des stresseurs dans d’autres sphères de sa vie (personnels, interpersonnels).
- Aussi, la phase d’installation du burn-out chez le HPI est souvent longue et pernicieuse. L’écart gaussien rend le diagnostic difficile par les professionnels de santé non avisés. En effet, lorsqu’une personne à haut potentiel chute de performance, elle reste généralement au-dessus de la limite supérieure à la moyenne de son niveau d’âge, donc à un niveau de performance moyen jugé « normal ».
- Souvent, l’intensité de l’effondrement. C’est dramatique pour un HPI de voir ses capacités cognitives s’arrêter brutalement, d’avoir la sensation que le cerveau s’est déconnecté, d’un coup, d’autant plus quand il n’est pas (encore) connecté à son corps.
LE PIÈGE DE « L’HYPER » SPÉCIFIQUE AUX HPI
Dans son interview, Emmanuelle nous rappelle cette caractéristique commune à notre communauté : notre propension à être en permanence dans l’ « hyper »… Bien souvent, la personne haut potentiel est : hyper sensible, hyper cérébrale, hyper réactive, hyper émotionnelle, hyper exigeante, hyper occupée,… et dans un déni total de son stock de ressources internes. Tout cela contribue indéniablement à la rendre plus vulnérable à l’épuisement.
Mais surtout, ce qui nous intéresse dans le cadre du dépistage du burn-out, c’est l’hyper adaptabilité de la personne HP. Grâce à cette hyper adaptabilité à l’information, elle dispose d’une faculté à trouver des moyens et des process de plus en plus complexes et diversifiés afin d’atteindre ses buts. Tous les facteurs physiques d’épuisement sont là mais elle arrive encore à faire preuve d’une efficacité acceptable grâce à (pour ne pas dire à cause de) cette faculté d’adaptabilité.
Emmanuelle nous partage cette image de la jauge de l’essence que je trouve très parlante. Lorsque la jauge s’allume, le bon sens s’accorde à dire qu’il est temps de faire un arrêt à la station essence pour faire le plein. Sans ajout de carburant, la voiture peut toujours avancer certes, du moins encore quelques kilomètres, mais au risque d’endommager le moteur si on pousse trop loin et qu’on répète ce scénario trop souvent.
Et bien, c’est la même chose pour la personne haut potentiel qui ne peut pas s’empêcher d’être dans l’extrême car elle n’a pas une variabilité tempérée. Elle va au-delà de ses limites, constamment, que ce soit en termes intellects, physiques, émotionnels. Finalement, au bout d’un moment, le corps est épuisé sauf que, quand on n’a jamais appris à voir les bons indicateurs, que l’on est bien souvent déconnecté de son corps, même cette jauge-là elle ne l’écoute pas, jusqu’à ce qu’elle finisse par lâcher.
Enfin, pour venir agrémenter cet hyper cocktail, à l’hyper adaptabilité s’ajoute bien souvent l’hyper responsabilité. La personne HP ne s’autorise pas à chuter de peur d’entraîner tout le monde dont elle se sent responsable dans sa chute (famille, collègues, entreprise…). Elle peut d’ailleurs être dans le déni total pendant de nombreux mois de peur que tout ne s’effondre autour d’elle, à la moindre faiblesse : « Moi, en burn-out ? Non… je suis juste trop occupée, très fatiguée…». Ce qui ne fait que prolonger la phase de résistance préalable au burn-out et intensifier la chute lorsqu’elle est devenue inévitable.
On ne le répétera jamais assez, sortir du burn-out demande du courage. Celui de s’arrêter pour accueillir cette situation, d’aller chercher au plus profond toutes les parts de soi pour les explorer une à une, même les plus traumatiques, pour reconstruire des fondations solides, pour reconnecter le corps et l’esprit…
Emmanuelle Delrieu cite Gandhi dans son interview : « Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde. Mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »
Et c’est bien ce qui attend le HPI lorsqu’il veut transcender le burn-out, pour voir dans cette épreuve un véritable cadeau, une véritable transformation intérieure passant de la malédiction à la bénédiction, grâce à un accompagnement pluridisciplinaire.
Pour écouter l’intégralité de l’interview d’Emmanuelle Delrieu et accéder à son bonus dans lequel elle nous donne :
- Les clefs pour comprendre le burn-out et comment éviter la récidive
- Un guide pour prévenir le burn-out
- Un carnet de voyage pour soi à explorer et à compléter
- Une grille de lecture des thérapies et un large éventail de techniques proposées
Merci Nathalie pour cet article qui tombe à pic pour moi car je sors d’un arrêt maladie où justement je me demandais si c’était un burn out mais conscientisé donc géré plus vite, ou un pré burn out. Bonne question
Belle journée
Merci pour votre retour.
Je pense qu’un aspect essentiel est de cerner ce qui vous a fait plonger, de mesurer l »écart entre ce qui est juste pour vous et ce qui ne l’est plus afin de ne pas retomber dans certains travers
Bonjour Nathalie, je pense modestement que le facteur déclanchant du Burn-Out, est avant tout en dehors de la personne .Je m’explique je considére le Burn-Out comme un des risques professionnels, il fait partie de la catégorie des risques psycho-sociaux, parcontre le facteur essentiel qui déclanche cette pathologie se situe dans la sphère de l’environnement du travail. Lorsque l’environnement du travail est mal structuré,mal organiseé, et surtout mal gouverné(managé), alors la il émerge et cause l’accident.
En réalité le Burn-Out est un accident du travail qui peut survenir chez un travailleur avec n’importe quel profil psychologique. le role du Medecin du travail est de reperer les signes d’appel chez le travailleur, et agir en conséquence comme un préventif vis à vis du patient, et en qualité de médiateur vis à vis de l’employeur.
Bonjour,
merci d’avoir pris le temps de partager votre opinion.
Je pense au contraire que tout part de la personne et que certains environnements de travail contribue à activer un terrain favorable au burn-out.
J’ai pu observer des cas de personnes en burn-out dans des environnements très respectueux, cela arrive aussi.
Aussi difficile et confrontant que cela puisse sembler, il appartient à chacun de prendre la responsabilité de son bien-être, de dire stop quand c’est nécessaire et, bien souvent, cela passe par un accompagnement qui peut mettre en lumière les schémas qui nous entrainent dans cette incapacité (temporaire) de mettre notre limite.
Merci pour cet article !
C’est vrai il n’y a pas de statistique aujourd’hui pour affirmer s’il y a une corrélation ou nous entre le burn out et le haut potentiel. Pourtant, je ne peux m’empêcher de remarquer le nombre de personnes qui découvrent leur haut potentiel après un burn out…
Oui je me reconnais dans l’idée de l’écart gaussien qui masque la non performance (qui devient juste « normale ») et inversement le burn out qui fausse le test de QI fait trop tôt après le burn out et rend un résultat « impossible » sur certaines dimensions comme la mémoire. La dimension d’hyper-adaptabilité et d’hyper-responsabilité est intéressante à creuser aussi.
Merci pour cet article qui apporte de la matière à ma réflexion 😉
Effectivement le burn-out permet assez régulièrement de découvrir sa singularité
Après deux burn-out, j’ai enfin compris à 58 ans les bienfaits de la méditation et du yoga. La panacée? c’est ce qui m’a aidé et décidé à changer de vie. L’article décrit bien les cheminements, de l’hyper responsabilité à l’adaptabilité et autres, toutefois la réaction d’une hiérarchie est purement basée sur la rentabilité, une baisse de production est inacceptable même si parfois il faut deux à trois personne pour vous remplacer avec en prime la perte de la « vista » ou d’un point de vue différent. Ce qui m’a valu dans ma carrière d’être rappelé deux fois par la même entreprise. Sortir du burn-out n’est pas la même chose selon le déclencheur, la mort d’un être cher ou la pression professionnelle qui peut être issu d’un manque de travail, sous alimenté un turbo s’étouffe.
Le plus difficile est de se rendre compte que la limite est atteinte, les HPI étaient hybrides bien avant que cette solution n’apparaisse, lorsque l’on dispose de plusieurs sources et ressources , les jauges sont multiples. S’écouter vraiment, qui sait le faire? Même après plusieurs apprentissages, le reflexe reptilien revient en état de danger immédiat.
L’intervention d’une aide médicale(jauge de surchauffe) compétente est précieuse .C’est ma jeune médecin d’origine russe, ou leur est enseigné le particularisme des HPI, qui m’a évité les excès du premier burn-out, avec un discours ajusté et une compréhension adaptée. Donc cherchez un praticien qui puisse aider quel qu’il soit, pourquoi ne pas les répertorier et créer un réseau?
Merci Xavier. Effectivement, le déclencheur, le travail déjà effectué ou pas, la connaissance de soi et de ses limites, l’histoire de vie et bien d’autres éléments font partie intégrante de l’accompagnement à la « sortie » d’un burn-out.
Je suis souvent interpellée sur le besoin de répertorier les professionnels qui peuvent adéquatement accompagner notre communauté. Outre que j’estime que une tâche délicate et le rôle d’associations professionnelles, je ne me sens pas du tout investie par cette mission.
C’est exactement ce que je vis. J’ai toujours trouvé plus de ressources, plus d’adaptabilités, alors que je me sentais de plus a plus à bout. Mais malgré tout, je faisais voir encore plus, car la situation de crise sanitaire nous met dans le rouge financièrement… donc, il faut aussi se mobiliser ailleurs, autrement, vers d’autres projets. Cette hyper gestion sur tant de front m’a mis dans le rouge à cause de moi, car au final, mon entourage s’est habitué à ce que je prenne en charge, gère, cumule… toujours plus, mais comme c’est chaque jour plus, personne ne se rend compte de rien… sauf que le corps et l’esprit hurlent l’épuisement… et on cherche à prendre encore plus sur soi, car on est habitué soi-même à avoir des seuils de réactivité qui nous mettent vite en détresse de trop… alors on se dit que là encore, c’est notre seuil, si sensible qui s’alarme (et on se dit, allez, encore un peu, prend sur toi).
Ça fait trois semaines que je suis arrêtée. Mon corps a dit stop : lumbago fulgurant. Au moindre mouvement, c’était si violent que j’en tombais dans les pommes. Plus possible de sortir du lit. Obligée de rester sans rien faire, même pas prendre un bouquin. Juste ne surtout pas bouger. Puis mon entourage a pris le relais, le monde autour de moi ne s’est pas écroulé… je vais devoir réapprendre à vivre et à déléguer! Certes, je suis perfectionniste et il me faudra accepter que tout ne soit pas comme je l’aurais fait… mais ma santé et mon équilibre sont plus importants que la recherche de la perfection qui plus est n’est importante que pour moi, le plus souvent.
Voilà… témoignage à chaud 😉 … personnellement, j’ai découvert que j’étais hypersensible (et fort certainement HP) avec le congrès douance 2020. Du coup, je chemine…
Ah ce corps qui ne ment jamais …
Prenez soin de vous Stéphanie !
Bonsoir , j’ai fait un Burn out en 2003 et j’ai démissionné de ma fonction. JE NE LE REGRETTE PAS. Maintenant je suis à la retraite .
Suite à d’autres situations difficiles ,choc post traumatique, je me suis retirée depuis sept années et j’apprends à mieux vivre avec mes émotions , à être plus moi même et à être heureuse . la situation actuelle ne me perturbe pas tant que cela. je jongle et je continue à garder des liens sociaux , et à sortir dans les heures imparties et même un peu plus . 97/° DES MALADIES SONT psychosomatiques. entretenons notre système immunitaire et lavons nous les mains. Prenons nos responsabilités. Mon haut potentiel m’a beaucoup aidé . Gratitude
Quel beau chemin, merci pour votre partage
Bonjour Nathalie,
Un grand merci pour cet article exhaustif. J’aouterai que nos 5 sens en alerte constante sont une grande richesse au quotidien mais peuvent aussi contribuer à nous incommoder et générer de la fatigue selon l’environnement professionnel dans lequel on travaille.
Bien cordialement
Isabelle
Tout à fait, d’où l’importance de bien se connaitre et d’identifier ses besoins pour pouvoir y répondre et garder un équilibre
Bonjour Nathalie,
Voilà ce à quoi je crois suite à mes expériences en tant que coach de HPI.
Le HPI dispose d’une puissance de frappe telle, qu’elle le conduit à croire que « sky is the limit ». Il est dans le piège de sa propre puissance. Même s’il n’est pas autocentré ou égoiste, loin de là justement car il est trop souvent centré sur les autres, il est aux prise avec son ego. Il repousse effectivement toujours plus loin les limites. C’est logique car le plus souvent il y arrive (« quand on veut on peut »). Mais c’est un leurre car à un moment ou à un autre, il va se heurter à sa propre finitude. Seulement, son altruisme, son sens de la responsabilité comme vous le mentionnez Nathalie, sa ténacité, son engagement, vont se retourner contre lui. Et la chute n’en est alors que plus grande.
Comment l’éviter/s’en sortir ? Par la connaissance de soi, l’humilité sincère. Ce qui va supposer chez ces profils un énorme travail. Non pas qu’ils soient suffisants et arrogants mais parce qu’ils sont naturellement trop exigeants avec eux-mêmes. Cela passe par l’acceptation de soi. Bref par la maturité. S’accepter comme complètement humain, sortir du fantasme de toute puissance. Et effectivement apprendre surtout à identifier et mobiliser ses ressources au sens 1ers du terme. Que faire des ressources/richesses ? Comment renouveler l’énergie ? Se ressourcer. Apprendre à se connecter à ses besoins, à les écouter, à se connecter à sa source.
Merci pour cet article Nathalie, et merci également Genot pour vos mots ci-dessus.
L’évocation de la toute-puissance me touche, non qu’elle soit réelle et choisie dans la joie, mais bien plutôt l’autre facette de la pièce : subie (pas le droit de flancher, « Je dois sauver le monde », on compte sur moi, pas le droit de dire non, de ne pas pouvoir (faire ceci ou cela), réflexe d’y arriver coûte que coûte.)
(Comme si on avait beaucoup compté sur moi, s’était beaucoup appuyé sur moi, certainement depuis l’enfance… (que dis-je, « comme si »… évidemment !))
Merci pour le rappel du « à un moment ou à un autre, il va se heurter à sa propre finitude. »
Effectivement je ne suis que moi, je n’ai aucune mission ni aucun super-pouvoir et, en vérité, il n’y a que moi dont je doive véritablement m’occuper et à qui je doive dire « oui ». Si je meurs, le monde continuera de tourner et tout ira bien pour tout le monde…
L’être humain à parfois besoin d’expériences pour conscientiser tout cela … Merci Amy
Tout à fait convaincue que le travail de connaissance de soi et l’observation de nos ombres = une clé essentielle !
J’ai fait un burn-out il y a plus de 2 ans. Je reconnais très bien tout ce qui est mentionné dans cet article. Après des mois de souffrance, d’épuisement et de déni, mon corps a dit stop, alors que mon mental croyait pouvoir encore continuer… A commencé alors un long chemin de reconstruction difficile qu’il a fallu affronter avec beaucoup de courage. Mais ça a été aussi un cadeau. J’ai appris à me connaitre – et notamment découvert mon haut-potentiel. Et c’est tellement mieux de pouvoir évoluer en sachant qui on est et en se respectant. Mais le burn-out est tellement douloureux, qu’il serait préférable de ne pas arriver à cette extrême. Mais comment faire ? Comment anticiper ?
Bonjour Sylvia,
en faisant un travail sur soi, apprendre à se connaître, à cerner ses besoins et à poser ses limites.
A lâcher notre recherche de perfection, etc …
Souvent c’est un travail qui se fait avec un pro.
Belle route à vous
Merci, ça répond à un questionnement que j’ai déjà eu et que j’ai encore présentement! J’ai appris encore plus intensément dans les derniers mois à me reconnecter à mon corps…. 😉 Et j’apprends justement à apprendre à me connaitre et surtout connaitre mes limites et prendre soins de moi afin d’éviter justement le burn-out! Merci et gratitude… Beau cadeau!
Merci Andréa
Merci Nathalie
Je me retrouve parfaitement dans cette analyse, l’origine multi-factorielle (même plus perso que pro), l’obligation que l’on se donne d’être au top dans tous les domaines, la croyance que le monde va s’arrêter si on lâche; et suite à ça la découverte de mon HPI
Néanmoins je ne regrette rien, je me suis découverte, j’ai appris à ralentir, à travers différentes méthode, j’apprends à vraiment aimer la vie.
Tout un chemin Emeline ! Merci pour votre partage
Beaucoup de hpi et autres hyper-créatifs découvrent certainement leur différence et leur décalage au moment d’un épuisement. Si des facteurs intrinsèques peuvent entrer en ligne de compte, l’environnement joue aussi un rôle central. Ce qui est frustrant quand on est victime de mobbing (par jalousie, incompréhension,…) est que les personnes malveillantes mettent justement en avant ces caractéristiques du HPI pour justifier le « craquage ». Cela dédouane et satisfait toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin au harcèlement. Le mobbing est un fléau nuisible à la personne mais aussi à toute la société car les zèbres sont rares et souvent innovants. C’est un enjeu de société que de condamner sévèrement les agresseurs.