Vous avez le sentiment que vous « devez » faire telle ou telle chose, que vous ne pouvez pas dire non à telle personne ? Vous pensez que le besoin de la personne face à vous est tellement important que vous oubliez de penser à valider votre besoin à vous. C’est d’autant plus vrai que vous avez l’impression que vous êtes en décalage permanent avec le reste de la planète et vous avez peur d’être rejeté ? Bienvenue sur la planète des hypersensibles qui ont l’impression d’être des extra-terrestres
Si ces phrases font écho, le risque est grand que vous rentriez dans un système où vous oubliez qui vous êtes (l’avez-vous déjà su ?), dans lequel vous passez à côté de ce qui est juste pour vous. Vous confondez ce qu’il est possible de faire et pourquoi vous le faites. Et bien sûr vous êtes capable de mettre en place tel projet ou telle action, qui d’autre que vous le remet en cause ? Résultat probable ? Cette petite voie extérieure qui vient vous chatouiller « tu avais pourtant dit que tu repeindrais ce living, qu’est-ce que les autres vont penser de toi maintenant ? » … corps tendu, ressentis désagréables et parfois même anxiété sont au rendez-vous …. Ah fichue culpabilité, sors de mon corps !!!
Vous voyez la différence entre culpabilité et responsabilité ? Prendre sa responsabilité, c’est arriver à s’écouter et se dire, par exemple, que vous n’avez pas l’énergie pour repeindre ou que vous avez juste envie de voir vos amis, avec des murs repeints ou pas … Cela demande de se connaître, de savoir quels sont ses besoins, de s’écouter et savoir poser ses limites. C’est très probablement un excellent début pour ne pas laisser la culpabilité prendre le dessus.
Comment éviter la culpabilité ? Apprenez à accepter ce qui est juste pour vous et posez-vous la question « Est-ce que je suis responsable de telle chose », c’est-à-dire « Ai-je choisi telle situation ? » … Ne prenez pas en charge ce que d’autres n’assument pas eux-mêmes, éviter de vous mettre dans une posture de sauveur car elle engendre systématiquement des jeux de pouvoirs. Et en matière de culpabilité – petit rappel à l’intention des parents : vous n’êtes pas responsables des actions de vos enfants – vous êtes responsable de leur donner la meilleure éducation possible pour qu’ils puissent eux-mêmes prendre leur responsabilité). Faire la différence entre culpabilité et responsabilité est donc essentiel pour avancer
COMMENT ASSUMER UNE SAINE RESPONSABILITÉ : 3 CONSEILS POUR Y VOIR PLUS CLAIR !
1) Tout choix part de la notion de besoin : Ai-je envie de travailler plus ou moins, de me coucher tôt ou tard, d’acheter le dernier IPhone ou de partir en vacances … Il y autant de questions que de réponses possibles. Et les seules réponses justes sont celles qui viennent de l’intérieur et du plus profond de vous. A titre personnel, j’ai parfois fait des choix qui semblaient complètement fous à mon entourage et pourtant, le fait de m’écouter a été, à plusieurs reprises, bénéfique. Prenez du temps pour faire le point, pour prendre le recul : l’introspection est essentielle pour faire les choix justes. La méditation, la danse, le journal créatif, la marche sont d’ailleurs des moyens pour rester en lien avec soi-même (par exemple). Et c’est justement là que votre sensibilité peut être une vraie force : vous êtes capable de vous connecter à l’intérieur de vous. Prenez des moments de silence pour vous écouter.
2) Faites le point sur vos engagements ! Arrêtez-vous et faites la liste de ce à quoi vous vous êtes engagé ! Vis à vis de vous-même ou des autres bien sûr. Observez ce que vous faites avec votre temps, votre énergie, vos ressources disponibles et ressentez ce qui se passe en vous. Par exemple, vous avez décidé de perdre du poids : vous mettez donc en place toute une stratégie. Vous vous inscrivez chez Weight Watchers, vous prenez un abonnement dans un club de sport, vous achetez tout ce qu’il faut : le kit de démarrage pour faire vos courses correctement et cuisiner sans graisses, vous vous achetez la panoplie du parfait sportif … voilà qui devrait bien faire l’affaire n’est-ce pas ? Petite question : à quoi vous êtes-vous engagés ? A mettre en route toutes ces actions (bravo, vous avez réussi) ou à maigrir ? Nous confondons souvent la destination et les moyens. C’est bien vers la destination que nous nous engageons avant tout, sans cela nous ne pouvons pas avoir de résultats. Et pire nous mettons en place une stratégie d’actions incroyables qui vont nous prendre de l’énergie sans atteindre de résultats. En parlant de culpabilité, voilà donc un bon moyen de s’y confronter d’ailleurs. A nouveau, vérifier vos besoins et engagez-vous sur ce qui est essentiel à vos yeux (j’ai bien écrit « vos » n’est-ce pas) … je parie pour une belle augmentation de votre taux de réussite envers vos engagements S’engager dans ce qui est juste pour moi, c’est prendre soin de soi et me respecter. C’est mettre en place un projet pour moi en lien avec mes besoins.
3) Dialoguez avec Madame Culpabilité et ne la laissez pas prendre le pouvoir sur vous ! La culpabilité est donc belle et bien liée à cette notion de responsabilité. J’ai souvent remarqué que certains de mes clients (et pas qu’eux d’ailleurs) se perdent dans des promesses ou propositions d’aides tout à fait bienveillantes et auxquelles ils croient. Ils sont convaincus sur le moment qu’ils vont pouvoir s’engager dans la proposition qu’ils viennent de lancer à la personne en face d’eux. Cela peut prendre différentes formes, par exemple : annoncer que dans 2 semaines vous aurez fini de repeindre le living et que vous invitez vos amis pour célébrer cela. Oh oh vous aussi vous avez le syndrome de super(wo)man ? Un jour, une amie m’a bien fait rire en disant qu’elle avait plein d’idées, plein de belles intention et que si elle avait plein de petits lutins qui pouvaient lire ce qu’elle avait en tête et tout mettre en route, cela serait juste merveilleux. Mais voilà, ni elle, ni vous, ni moi n’avons de petits lutins à notre portée … nous n’allons pas pouvoir sauver le monde entier … malheureusement (ou pas). Nous ne sommes pas tout puissant et être capable de regarder cela en face, accueillir nos limites, c’est probablement cette étape qui nous rend puissant justement.
Pour conclure, sachez que plus vous serez à l’écoute de vos besoins, plus vous sortirez de votre zone de confort : cela s’appelle OSER ! Votre estime de vous se développera et c’est une excellente base pour laisser la culpabilité au placard
C’est sans doute le 1er pas qui coûte. ..la culpabilité est une vieille compagne, elle et moi faisons comme pour les couples qui ne s’aiment plus mais restent ensemble… je suis en phase d’observation…reste à passer à l’action. ..
Merci Nathalie pour cet éclairage.
C’est une première phase importante. Et l’action peut se faire pas à pas 🙂
Le soucis complémentaire, c’est que quand est du genre à (absolument) tout faire pour respecter ses engagements (y compris ceux qu’on endosse pour le bien d’autrui)…et qu’on y parvient très régulièrement…
Quand vos parents vous ont inculqué qu’il faut prendre sur soi, rejeter tout égoïsme pour être altruiste en toutes circonstances, qu’il faut se battre dans la vie…que vous êtes faits (d’ailleurs) pour être capable d’assumer beaucoup de défis de front (ce que des expériences de vie ont démontré par ailleurs), que certain(e)s doivent assumer plus de responsabilités que d’autres (en fonction de leurs moyens /ressources…)…
Bref, quand la barre a été mise très haut, dès le départ, et qu’on a sa petite voix intérieure qui analyse tout événement d’abord sous l’angle de sa responsabilité ???
La culpabilité est vorace, elle engloutit tout, ou presque…..
Mais, de plus, vivre comme je l’indique dans ce commentaire, cela ne me semble pas franchement choisir de vivre « en zone de confort », tout au contraire!
Bien à vous!
Bonjour Dimitri,
merci pour votre retour. Effectivement, la pression vécue par des injonctions parentales peut nous coincer dans des rôles pas évidents. La question n’est peut être pas celle de la responsabilité qu’on a voulu vous faire porter mais de voir comment vous pouvez vous faire aider pour trouver en vous le courage de prendre position, d’apprendre à être « vous m’aime »
Bonne route !
Il est vrai que ne pas confondre culpabilité et responsabilité est important. Ce n’est pas parce que l’on s’engage à réaliser quelque chose que forcément on va y arriver. On peut être aussi doué que l’on veut nous ne sommes qu’un joueur et pas le maître des cartes ni du jeu. Je peux être responsable d’un échec dans l’un de mes engagement mais à partir du moment où j’ai tout fait pour réalisé mon objectif je n’ai pas à me sentir coupable..
Tout à fait Didier ! La question étant aussi (pas seulement) de mesurer à quoi nous nous engageons avant de le faire.
Culpabilité est un mot avec lequel j’ai toujours vécue et après une psychothérapie je suis aujourd’hui sur un chemin de réapprentissage tout a commencé par le poids je suis boulimique et plus moyen de maigrir comme beaucoup de personnes régime perte de poids puis yo-yo puis culpabilité …chemin classique quoi! Je me suis posée la question pourquoi? Et j’ai un peu sombré dans une dépression et heureusement je me suis faite aidée et ouahhh! J’en ai appris des choses.
Aujourd’hui j’ai repris les rênes de ma vie et ce n’est pas peu dire pour une cavalière passionnée comme moi et maintenant je reprends possession petit à petit de mon corps, ma boulimie s’est calmée et quand elle revient je sais que un problème se passe et que je dois me poser me comprendre et faire en sorte de combler certains de mes besoins! Je suis entièrement d’accord avec tout ce qui a été dit merci pour cela, on oublie tellement tous et toutes que nous sommes humains!
Merci pour votre témoignage, il est touchant et donne espoir à beaucoup de personnes.
Merci Nathalie. C’est un excellent article. Surtout le point sur les stratégie avec les actions incroyables et les résultats; tout à fait vrai.
Merci Lucie !
Merci beaucoup. J ai 70 ans et toujours » coupable » et je n ai pas jeté l éponge et l apprentissage de « mes » besoins me demande un attention presque constante. Et la petite voix qui susurre » égoïste… » Je tiens bon il n est jamais trop tard pour s essayer au bonheur. Merci Nathalie
Ah oui cette petite voix Mona ! Etre égoïste c’est penser à soi en permanence et n’en avoir rien à faire des besoins des autres. Il y a pourtant une marge importante entre s’écouter et prendre soin de soi et ignorer les autres pour son propre profit !
Il y a la petite voix intérieure qui nous parle de nos besoins et qu’on apprend à écouter ou pas.
Et il y a aussi l’entourage qui arrive à nous faire culpabiliser, pour tout, pour rien. Besoin parfois aussi d’un regard extérieur pour savoir où mettre le curseur parce qu’on n’écoute encore pas assez la petite voix intérieure.
Je me rends compte que je culpabilise (ais?) bcp moi-même et qu’il était du coup d’autant plus facile à mon entourage de m’imposer ses choix!
C’est toute la lumière à mettre autour de la culpabilité, elle se construit sur un regard extérieur non bienveillant et sur une extrême sensibilité. Merci Ségolène.
C’est justement ce regard extérieur non bienveillant qu’il faut repérer et déconstruire en quelque sorte l’image qui nous a été collée d’égoïste. On finit par le croire tellement fort qu’on en oublie qui on est. Comme vous le dites dans votre article : l’a-t-on déjà su?
Merci à vous, j’ai repéré d’autres articles à lire. Que de pistes!
Bonne lecture 🙂
Comment expliquer qu’en une seule..;deux journées j’ai trouvé les outils qui m’ont permis de voir enfin plus clair en moi.J’ai osé,j’ai trié,je me suis exprimée,j’ai même changé de lunettes…de vue;j’ai posé un autre regard ..même si cela n’a pas été toujours facile;je suis en « presque »équilibre avec moi-même et ce que je veux être.
J’ai changé de look,j’ai retrouvé la forme,la marche,la photographie ma passion…je parcours des kms en connection avec dame Nature,je prends le temps de prendre le temps avec les bonnes et belles personnes qui m’entourent et me sup(portent)aussi!Je m’exprime beaucoup par le biais des « books »,je dessine,découpe,crée,lis beaucoup.
Les objectifs fixés le 19/01/2017 sont atteints:MERCI Nathalie!!
Et maintenant,un peu de reconnaissance ,de gratitude,de bienvaillance et go pour 2018!!!!!
Merci Cathy pour ton partage si touchant, cela fait chaud au coeur de voir combien cette année a été riche pour toi 🙂 A bientôt !