De nombreuses personnes savent ce qu’est la sur-adaptation. Mais quelle en est la source ? Comment procéder pour en sortir ? Quelles sont les clés essentielles à connaître ?

Retrouvez toute une série de pistes dans cet article !

différence entre adaptation et sur-adaptation

Il est tout à fait normal, quand on a une vie sociale, de s’adapter à certaines situations qui ne nous conviennent pas à 100 %. On fait cela en société. Cela fait partie de la manière dont l’être humain fonctionne. 

Cela commence à devenir approprié lorsque cette adaptation n’est plus temporaire, mais pratiquement constante. Cette adaptation devient une sur-adaptation car on s’oublie complètement. On oublie nos besoins. On n’est pas capable de s’écouter, peut-être parce que l’on n’a pas appris. À force de s’adapter à toute une série d’éléments, on s’adapte à notre environnement, à notre entourage, à ce que l’on pense que l’autre attend de nous…

Dans un premier temps, on n’est pas forcément conscient que l’on s’adapte en permanence. Cela peut venir du fait que l’on s’est tellement habitué à s’adapter pendant longtemps que la sur-adaptation fait partie de notre quotidien. Très souvent, c’est lié au fait que nous ne connaissons pas nos besoins. D’une part, parce que l’on nous a peut-être jamais parlé de cette notion de besoins. Peut-être que l’on sait intellectuellement ce que cela signifie, mais qu’on n’a pas grandi dans une famille où l’écoute des besoins de chacun était une chose mise en avant. Certains adultes sont incapables de répondre à la question, lorsqu’on leur demande quels sont leurs besoins principaux. Cela s’apprend. Il y a plein de façons d’apprendre à connaître nos besoins. 

Il faut savoir que la colère est une émotion qui nous montre que nos besoins ne sont pas satisfaits. La frustration qui arrive avant la colère peut nous donner des éléments clés par rapport à cet aspect des choses. Cela n’est pas anodin d’écouter ce qu’il se passe quand on est en colère, et de pouvoir répondre dans les moments qui vont suivre, à trouver quel est le besoin qui n’a pas été rencontré pour que cela nous mette dans cet état.

Quand on est en excès d’adaptation, c’est épuisant. Cette notion de grande fatigue revient assez souvent quand on est en sur-adaptation. Même si la source de cette fatigue peut être autre chose. On peut être fatigué car on a des journées bien remplies, que l’on a un mauvais sommeil, des soucis… Mais on retrouve également cette fatigue qui vient de l’hypersensibilité à l’environnement comme le bruit, les personnes tendues, etc. Cela peut effectivement avoir un impact parfois inconscient, car on s’adapte en permanence.

Par exemple, si des personnes se disputent près de nous et que l’on n’a pas envie de se mêler de leur dispute, on va se retenir et ne rien dire. Cela va créer des tensions. Ce sont ces tensions qui font que l’on va se sentir fatigué. À chaque fois que l’on est en désaccord avec qui l’on est vraiment, on rentre en tension. À la longue, ceci fatigue énormément. 

Une phrase très drôle est : “À force de vouloir rentrer dans le moule, on devient tarte”. C’est une phrase qui illustre de manière comique le concept de la sur-adaptation.

Pourquoi on s’adapte ?

Cela vient de notre niveau de sécurité intérieure. Le niveau de sécurité intérieure est associé à la théorie de l’attachement. Notre figure d’attachement est souvent la maman, même si on peut parfois avoir une autre figure plus proche. La maman est là pour nous apporter de la sécurité, nous rassurer en tant que bébé. Elle va rassurer par sa présence calme, par sa présence inconditionnelle, par le fait que lorsque le bébé pleure, elle le rassure, le cajole.

Quand l’enfant fait une crise, elle va écouter sans juger. Le principe de la théorie de l’attachement est que l’enfant est entendu, écouté, compris et se sent digne d’être aimé, digne d’être qui il est. Cet enfant est également entendu et écouté dans ses besoins émotionnels. C’est vraiment une théorie qui a son importance. On sait combien c’est demandeur envers la maman et la famille en général de répondre aux besoins de l’enfant. Plus l’enfant aura des expériences positives de réponse à ses besoins étant tout petit, qu’il ne va pas avoir l’impression d’être abandonné ou rejeté, plus il va développer une sécurité intérieure.

Certaines personnes n’ont pas forcément développé cette sécurité intérieure. Si une maman a grandi sur une base d’insécurité avec sa famille, le bébé va alors le ressentir. Ce sera moins simple pour lui de développer cette sécurité intérieure. Il peut avoir plusieurs formes d’attachements, comme l’angoisse ou la tendance à éviter la relation car on n’y retrouve pas ce sentiment de sécurité. C’est une façon de fonctionner qui va faire que l’on va aller chercher chez l’autre le besoin d’être rassuré. L’insécurité peut se travailler, rien n’est impossible.

ET si l’enfant devenu adulte n’a pas développé sa sécurité intérieure ?

Alors il va chercher constamment de la validation à l’extérieur, des signes de reconnaissance. Il ne va pas être conscient qu’il a à l’intérieur tout ce qu’il lui faut.

Quand on cherche cette sécurité à l’extérieur, on risque de se sur-adapter. Cela se traduit de plusieurs façons. On va peut-être ne pas oser se positionner. On ne va rien dire et garder les choses pour nous.

La sur-adaptation n’est pas exclusive aux Emotifs Talentueux. Par contre, il y a des éléments pour les personnes à haut potentiel et hypersensibles qui vont renforcer celle-ci. Par exemple, quand on a l’impression que l’on n’a pas les codes car on se sent en décalage, alors que l’on ne nous a pas expliqué que c’est ok d’être comme on est. On cherche à ressembler à la majorité des gens, car on a l’impression que si on ne leur ressemble pas, on ne sera pas accepté. On va se sentir abandonné et rejeté en fonction de nos blessures antérieures. Cela n’est pas toujours conscient.

Les stratégies adoptées quand on se sent en insécurité

Certaines personnes vont prendre la fuite et vont être dans l’évitement. Elles peuvent prendre la fuite en arrivant en retard, en ne prenant pas leurs responsabilités… C’est un mécanisme de défense.

D’autres personnes vont, au contraire, tout faire. Elles vont tout donner pour l’autre, vont attirer l’attention pour se rassurer. Elles s’oublient et peuvent se sentir étouffées. C’est un mécanisme de défense différent.

On trouve aussi des personnes qui vont devancer les désirs des autres personnes et se contenir. Elles imaginent ce que l’autre aimerait, sans nécessairement vérifier avec celui-ci. Elles vont alors devancer tous les désirs de l’autre, de telle sorte qu’elles puissent apparaître aimables, valorisées, considérées comme une personne serviable, et que l’on ne puisse rien leur reprocher. 

D’autres personnes vont vouloir montrer leur perfection et démontrer qu’elles sont à la hauteur. C’est une autre stratégie de défense. C’est, d’une certaine manière, une adaptation à une image de la perfection, de ce qui doit être fait parfaitement.

On a également des personnes qui vont essayer de prendre l’ascendant sur les autres, qui ont besoin de contrôler. Ce n’est pas de la sur-adaptation, mais c’est de l’adaptation de l’autre.

sortir de la sur-adaptation

La connaissance de soi est la clé : apprendre à se connaître dans nos besoins, dans nos mécanismes de défense, dans nos blessures. Nos mécanismes de défense viennent de nos blessures. Cela ne signifie pas nécessairement que l’autre veut nous blesser. Mais on va réagir en mettant en place un mécanisme très souvent inconscient. En apprenant à se connaître, on peut les identifier, les observer.

L’idée n’est pas de se juger mais vraiment de constater, suivant les contextes que l’on vit, quelle est notre réaction, notre sentiment. On va découvrir plein de belles choses sur soi. On va pouvoir constater tout ce qui est plus fluide pour se reconnecter à nos besoins. Quand on se reconnecte à nos besoins, on sent l’énergie qui remonte. Et quand on a fait ce travail de connaissance de soi en vue d’aller vers la réalisation de soi, on est de plus en plus capable d’écouter nos besoins.

Parfois il faut un certain temps, car on n’a pas appris cela. Il faut repartir sur des bases ou déconstruire. Il est parfois nécessaire de déconstruire toute une série de croyances et de mécanismes. Cela fait partie du travail de connaissance de soi. Il faut (re)découvrir quelles sont les valeurs qui sont importantes pour nous. Par exemple, on peut prioriser la valeur de la liberté. Elle peut se traduire par le fait de pouvoir poser ses propres choix, de décider de sa façon de travailler, de choisir les jours où on souhaite travailler.

On peut avoir une valeur de respect : beaucoup de personnes vont dire qu’elles ont cette valeur. Par contre, si on demande à des personnes qui ont des histoires différentes, des cultures différentes, quelles sont leurs notions de respect, on se rendra compte que certains éléments qu’elles nous donneront ne seront pas des notions de respect à travers notre regard à nous.

À partir du moment où on est clair avec nos besoins et nos valeurs, on va pouvoir mieux poser nos limites et les exprimer. On peut les connaître mais avoir du mal à les exprimer, surtout si on est dans le cas de figure d’une personne qui prend facilement la fuite. On a appris l’évitement. On ne sait pas encore faire autrement pour le moment. En prendre conscience est très intéressant.

Réussir à exprimer et à poser ses limites

Il est recommandé de commencer dans un milieu dans lequel on va se sentir en confiance, probablement avec une autre personne de confiance. On peut être surpris, et souvent de manière très positive, par la manière dont cela est accueilli chez l’autre lorsqu’on exprime nos limites.

À l’inverse, on apprécie quand les personnes nous disent les choses sur lesquelles elles sont d’accord ou pas. À partir du moment où on sait, c’est tellement plus facile d’avancer que de se demander constamment si cela lui convient ou pas. Comme une personne qui acquiesce car elle n’ose pas dire non : cela ne peut que compliquer les choses. Si les choses sont claires, c’est beaucoup plus facile.

Apprendre à se reconnaître dans nos valeurs

C’est un travail en combinaison avec la sécurité intérieure. Ce n’est pas parce qu’on ne vous a pas témoigné que vous êtes quelqu’un de bien, digne de confiance, d’amour, digne d’être différente des autres, ou de fonctionner de manière différente, que vous ne l’êtes pas. Ce n’est pas parce que cela n’a pas été nommé que ça n’existe pas.

C’est tellement important de pouvoir faire ce chemin sur la valeur que l’on se donne, sur le regard que l’on porte sur soi et sur le droit d’exister dans sa singularité. Le droit d’exister dans sa différence, dans tout ce qui émerge, dans le droit d’avoir des désirs et de les exprimer.

En cliquant sur le bouton ci-dessous, vous allez pouvoir faire gratuitement un quiz qui va vous donner des clés pour sortir de la sur-adaptation et mieux vous connaître.

Ce quiz va vous permettre de découvrir deux choses. Premièrement, la phase d’intégration de votre singularité dans laquelle vous êtes actuellement. Car vous n’avez pas forcément les mêmes besoins quand vous venez de découvrir votre singularité. Vous êtes encore plein de doutes, voire même dans l’émotion, l’effervescence, dans un feux d’artifice émotionnel. Alors que quand vous avez intégré un nombre de choses et que vous en phase de réalisation, vous avez déjà compris toute une série d’éléments.

Ensuite, ce quiz va vous fournir un bilan de ce que Nathalie appelle le cycle de développement de votre potentiel sur la base d’un modèle qu’elle a créé sur les cinq graines : graine de connaissance, graine de sagesse, graine de courage, graine de folie et graine d’humanité. Ce qui est intéressant, c’est que ces graines, il faut les cultiver et que son potentiel se cultive pour se déployer. Il demande que l’on prenne soin de ces graines-là. Dans ce quiz, vous allez avoir accès à un score de où vous en êtes pour chaque graine. Il y a des graines qui sont dormantes, des graines qui sont en train de germer, de se développer. Il y en a que l’on va pouvoir identifier, celles qui sont matures. Celles qui effectivement peuvent être des pièges parce que vous n’y apportez pas nécessairement suffisamment d’importance.

Vous recevrez un rapport de documents de plusieurs pages qui va vous permettre, en fonction de votre d’intégration, de pouvoir croiser les résultats entre les graines et d’avoir un rapport personnalisé qui va vous indiquer une série d’actions que vous pouvez mettre en place.