Pour aborder cette nouvelle thématique, Nathalie a eu le plaisir d’interviewer Sophie Lion, business coach.

Dans ce partage, Sophie Lion livre des clés pour savoir comment entreprendre et trouver, dans l’entrepreneuriat féminin, une force et un endroit rempli de joie et de satisfaction. Elle va nous donner des pistes pour obtenir un état d’esprit de leader et créer une activité qui nous ressemble.

se méfier du syndrome de l’objet brillant

Démarrer une activité peut être compliqué quand on a envie de faire plein de choses à la fois et qu’on a plein d’idées. On peut très vite glisser dans ce syndrome de l’objet brillant.

Avant de devenir business coach, Sophie Lion avait une activité d’épicerie fine en ligne. Auparavant, elle a été directrice marketing et communication aux Etats-Unis. Quand elle est arrivée en France, elle a monté sa boîte et s’est lancée dans plein de choses à la fois. Un jour, elle s’est sentie vraiment très fatiguée car elle s’intéressait à beaucoup de sujets différents.

Elle était également accro à la reconnaissance. Lorsqu’on lui proposait quelque chose qui allait lui en apporter beaucoup, elle acceptait immédiatement.

Un jour, une personne lui a dit : “Sophie, you got focus“ ( Sophie, concentre-toi ). Cela l’a beaucoup piquée dans son égo. En même temps, elle s’est dit que cette personne avait probablement raison. Quelques jours plus tard, elle découvrait sur son fil Facebook un challenge de 5 jours pour être plus focus et gagner en productivité. Elle y a participé et a intégré par la suite un mini-mastermind sur ces thématiques. Sa vie a changé.

Quand on s’intéresse à énormément de choses, à différentes techniques pour travailler, à toutes les opportunités intéressantes, il faut savoir être vigilant et rester focus. Il faut savoir rester concentré sur la façon de développer son activité et sur la raison que l’on choisit de devenir entrepreneuse, en tant que femme. Puis, on va sélectionner ce que l’on va mettre dans son activité pour se lancer.

Sophie Lion travaille beaucoup sur la vision et essaye d’imaginer la direction dans laquelle elle souhaite aller. Ensuite, elle essaye de définir si cette activité est bonne pour la vision qu’elle veut mettre en place. Elle croit beaucoup à “l’action inspirée“. Par conséquent, dès qu’elle a une idée extraordinaire, elle se demande si cela correspond à son projet. Si c’est le cas, elle fonce.

C’est à la fois de la convention, afin de voir si ses idées sont réalisables. Et en même temps, il s’agit d’action inspirée dû à l’intuition féminine, qu’il faut prendre en considération.

détecter une action inspirée 

Pour Sophie Lion, c’est le flow total. Par exemple, quand Sophie a voulu créer son Sommet Innovante Wowen, elle en a parlé avec son coach, puis a mis en place sa stratégie, puis a contacté les personnes qu’elle voulait inviter. Tout le monde a accepté son invitation. Tout a été fluide. Et là, elle s’est dit qu’elle était vraiment à la bonne place.

C’est comme s’il n’y avait pas de contrainte. Tout se met en place naturellement. Des synchronicités s’instaurent sans qu’elles soient observables. Elles sont en train de nous montrer le chemin.

Il faut savoir que ça ne se passe pas toujours comme ça dans l’entrepreneuriat. Parfois, on sent que cela bloque. Il faut savoir reconnaître que ça ne nous convient pas du tout. Et cela même si on a envie de continuer à foncer. Il faut réussir à se replacer et à s’écouter pour être plus aligné par rapport à ce que l’on veut mettre en place. On peut avoir des moments que l’on trouvera vides. Il faut refaire de l’espace car il n’y a pas d’idée qui vient. C’est comme une traversée du désert.

l’important d’écouter les périodes calmes

Sophie Lion a constaté ces périodes de vide. Elle avait encore un vieux schéma en tête sur cette énergie très masculine qui fait qu’il faut absolument trouver des idées. Désormais, elle a tendance à se ressourcer en partant en grand week-end avec des amis, dans la nature… Le fait de partir permet de sortir du quotidien. C’est une opportunité de faire de l’espace, de faire du vide, de prendre de la distance. D’un coup, on commence à trouver des choses qui mènent à de nouvelles idées. La plupart du temps, on va avoir de très bonnes idées quand on se trouve dans la nature, dans l’eau, à la montagne… Les éléments naturels nous ressourcent profondément.

Parfois, en discutant avec un collaborateur ou une autre personne on peut, par effet de ping-pong dans la conversation, avoir des échanges qui vont faire émerger des idées. Cela vient du fait de parler à voix haute. Il est important de pouvoir échanger avec d’autres personnes. Il n’est pas forcément nécessaire que celles-ci nous comprennent en tant qu’entrepreneurs. Mais le fait d’échanger chacun son tour ses idées, ses stratégies, ou même de parler des difficultés rencontrées, plutôt que de rester seul dans son coin, est une opportunité à saisir.

Quand on veut lancer une activité, ce n’est pas bon de rester isolé. Il faut savoir partager sa vulnérabilité et ses peurs avec des personnes bienveillantes. Cela peut nous propulser.
Il ne faut pas rester dans son égocentrisme, dans le sens où l’on veut gérer tout et tout seul. Au contraire, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide afin de grandir. Il faut mettre en place une relation de confiance avec la ou les personnes qui peuvent nous venir en aide, que cela soit à travers un coaching professionnel ou une thérapie par exemple. On doit sentir que la personne va nous comprendre et nous écouter sans jugement. On sent que l’on peut lui dire les choses simplement.

Sophie Lion conseille d’écouter son corps. Pour sa part, elle écoute vraiment ce que son ventre lui dit. Si celui-ci lui dit que c’est ok avec telle personne, elle sait qu’elle peut vraiment y aller et partager. À présent, elle dit vraiment ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent. Cela lui permet d’être vraiment soi-même.

La découverte de la douance

Comme pour Nathalie, Sophie a découvert sa douance à l’âge de 45 ans. Quand elle a su qu’elle était concernée par le haut potentiel, elle a enfin réalisé qu’elle n’était pas folle. Elle avait cette sensation qu’elle était un peu folle, car elle passait du rire aux larmes, et d’une haute vibration à une vibration très basse. Elle avait d’autant plus peur qu’une de ses grand-mères a été dans une clinique psychiatrique.

Une seconde notion que Sophie a expérimenté depuis toute petite était celle de se comparer au vilain petit canard alors qu’en fait, elle était juste un cygne. La découverte de sa douance lui a permis de regarder le monde avec une nouvelle paire de lunettes, de le découvrir différemment en acceptant cette nouvelle part d’elle et ses fêlures, et d’en reconnaître tout le potentiel.

Quand Sophie est partie aux Etats-Unis, elle avait 25 ans. À l’époque, elle ne pouvait pas travailler. Par conséquent, elle est allée à l’université et a adoré la façon d’enseigner. À tel point qu’elle avait de très bons résultats partout. Elle s’est demandé comment cela se faisait qu’aux Etats-Unis elle était brillante alors qu’en France, elle était médiocre.

Au niveau professionnel, la découverte de sa douance a permis à Sophie Lion de comprendre ses agitations mentales, de prendre conscience que son sommeil et sa façon de manger sont très importants. Elle a réussi à faire des liens entre ses agitations mentales et ses résultats. Elle est devenue beaucoup plus bienveillante envers elle-même.
Elle va repérer plus facilement le côté haut potentiel chez les personnes qu’elle accompagne. Elle va mieux les comprendre et parfois, leur faire prendre conscience de leur douance.

Ensuite, elle les redirige vers des psychologues pour qu’ils fassent un test de QI et qu’ils travaillent cette partie. Elle a ainsi mis en place une sorte de partenariat avec ces professionnels. Sophie adore travailler comme cela : en symbiose. Elle voit que la personne évolue plus rapidement, car elle est prise en charge d’un point de vue psychologique et en parallèle, prise en charge par Sophie d’un point de vue orienté business.

Sophie Lion pense que le fait d’être concerné par le haut potentiel ouvre des perspectives différentes. Les besoins vont changer. Ces personnes auront besoin de variété.

Si Sophie reçoit une personne qui a plein d’idées de développement de business, elle va d’abord l’aider à développer une ou deux d’entre elles. Quand celles-ci seront bien mises en place, la personne pourra alors continuer et trouver d’autres choses. Sophie essaye de les guider en leur faisant prendre conscience qu’elles doivent se concentrer pour pouvoir ensuite se développer et déployer encore plus leurs ailes. La dispersion nous nourrit, mais en même temps, elle peut être notre pire ennemie.

La croyance que les femmes ont du mal à développer leur activité professionnelle

Sophie s’est souvent un peu cachée derrière cette image. Elle se disait qu’en tant que femme et maman, cela risquait d’être compliqué à allier. Elle reconnaît aujourd’hui que ce sont seulement des excuses que l’on se donne.

L’important est de construire un business qui nous ressemble et prendre conscience que le cycle des femmes est différent de celui des hommes. Les femmes ont des cycles de 28 jours, alors que les hommes ont des cycles de 24 heures. De plus, les femmes vont être influencées par la lune et plein d’autres aspects. Il faut prendre conscience de ses cycles et savoir surfer avec ces vagues : cela sera beaucoup plus facile que d’aller constamment à contre-courant.

Quand les enfants sont présents, il faut être pleinement avec eux. En revanche, quand ils ne sont pas là, on peut travailler à fond. L’idée est de compartimenter. Ce qui n’est pas évident pour un haut potentiel. Le haut potentiel est tellement bon, que ses désavantages peuvent devenir des avantages quand on arrive à faire des compartiments. Par conséquent, il peut gagner beaucoup plus en liberté.

On sait qu’en tant que femme, il y a effectivement une série de choses à mettre en place et c’est important d’être au clair, de faire la paix avec qui nous sommes et l’accepter.
Quand Sophie était aux Etats-Unis, elle ne se sentait bien ni en étant avec ses enfants, ni quand elle était au travail. Finalement, elle se sentait tout le temps mal. Elle n’avait pas cette présence, cette conscience d’être bien là où elle est. Il faut prendre conscience que l’on peut se sentir bien avec une personne à l’instant présent, et s’entraîner à ne pas être ailleurs dans ses pensées. C’est un exercice qui s’acquiert avec le temps. Pour les personnes concernées par la douance, cela change tout et les aide énormément.

Chacun va fonctionner comme il a besoin. Si on a besoin de faire une sieste, de prendre du temps pour faire les choses, cela n’empêche pas de pouvoir démarrer en énergie et de rester à l’écoute du corps. On peut avoir le droit de ne rien faire afin d’être plus opérationnel pour la suite des choses à mener.

se faire coacher : est-ce pour tout le monde ?

L’important est de définir ce dont on a besoin dans notre vie, en fonction de là où nous en sommes. Le fait de développer son activité est un fabuleux moyen de travailler sur soi : cela fait monter les angoisses, l’insécurité et fait remonter beaucoup de choses.

Est-ce que l’on a besoin d’un coach, d’un thérapeute ou des deux ? Si les fondations ne sont pas placées correctement, cela risque de faire remonter toute une série de choses. On peut passer par une période pendant laquelle on peut ressentir le besoin de suivre une thérapie ou un coaching. Puis par d’autres moments où on ne ressent pas ce besoin.

L’entrepreneuriat permet d’affronter ses peurs et de voir tout ce qui fonctionne ou pas. Aujourd’hui, on peut travailler différents aspects en fonction de nos vies et de nos envies par le biais d’un mastermind, d’un coach ou un thérapeute. Pour Sophie Lion, c’est essentiel. Même en tant que coach, elle est accompagnée de son côté. Cela permet de rencontrer des personnes qui ont fait face aux mêmes problématiques que nous et ainsi peuvent nous apporter leur aide. Cela permet de faire des choses que l’on n’aurait pas imaginées. On gagne du temps. Certaines personnes qui se lancent dans l’entrepreneuriat vont avoir tendance à rester seules, car elles ont peur d’affronter une certaine réalité, un regard. Il ne faut surtout pas rester seul.

Beaucoup de personnes pensent qu’elles peuvent tout faire seules. Cela vient certainement de cette croyance de penser que l’on doit savoir se débrouiller seul. Quand on commence à se faire accompagner, on va tellement plus vite ! On se rend compte que l’on ne peut pas être bon partout. Les hauts potentiels, ayant tendance à apprendre plus facilement, vont se dire qu’ils peuvent faire par eux-mêmes. Mais cela peut être trompeur quand un domaine ne fait pas partie de leur zone de génie. Il ne faut pas avoir peur de déléguer et de se faire accompagner. C’est un gain de temps immense et cela permet d’être plus serein.

DÉVELOPPER UN ÉTAT D’ESPRIT DE FEMME ENTREPRENEURE

Avant toute chose, il faut écouter ce que l’on ressent dans notre corps. Quand on est haut potentiel, on a tendance à être très cérébral. Il faut savoir redescendre dans son corps pour l’écouter.

Le sommeil est un point très important, ainsi que l’alimentation. Pas seulement ce que l’on ingère pour se nourrir, mais aussi ce que l’on se met dans la tête, par quels canaux on s’informe. Je sais que certains n’écoutent pas trop les informations afin de ne pas se polluer l’esprit. En tant que personne surdouée, on peut avoir tendance à absorber les émotions et cela peut perturber.

Penser à se rapprocher de son entourage est également important. Quand on est avec des personnes que l’on apprécie, on se sent dans un univers bienveillant et positif. C’est primordial. L’entrepreneuriat est un bel endroit pour rencontrer d’autres personnes qui fonctionnent comme nous.

Vous avez besoin d’être compris dans votre fonctionnement atypique, d’avoir des clés pour vous motiver et avancer en lien avec ce qui est juste pour vous ?

Vous voulez apprendre à vous respecter sans vous sur-adapter et vous épuiser ? Cliquez sur le bouton ci-dessous !