Les personnes à haut potentiel possèdent des réseaux de neurones plus denses à certains endroits du cerveau. Grâce à l’imagerie médicale, on peut repérer que les personnes surdouées ont une meilleure connectivité et efficacité de transfert de l’information.

Cela dit, la vraie question est de savoir quels sont les pièges inconscients qui limitent le fonctionnement de notre cerveau. Comment faire pour optimiser celui-ci ?

Pour aborder ce sujet, Nathalie a invité Anne-Julie Gaultier, qui se définit elle-même comme “anti-coach”. Elle s’exprime sur la possibilité d’accéder en permanence à 99 % de son cerveau sans travail ni effort, mais aussi celle de développer sa confiance en soi grâce à celui-ci.

Le cerveau chez le HP : un fonctionnement particulier ?

Selon l’approche d’Anne-Julie Gaultier, c’est la philosophie quantique qui est à appliquer pour répondre à cela. On va dire que l’on croit que l’on a un cerveau. Il a été démontré à plusieurs reprises que l’on n’utilise seulement que 10 % de celui-ci.

Si on garde cette ligne-là, cela signifie que si l’on n’utilise notre cerveau qu’à 10 % seulement, et que l’on croit que l’on est une personne matière dans un monde matière, alors on va croire que notre cerveau va alimenter des fonctions de vie et de survie comme le sommeil, la digestion ou la respiration. Cela fait que dans nos 10 %, le pourcentage dédié à la pensée est réduit. De ce fait, il ne resterait qu’au maximum 2 % pour penser. Il se pourrait donc qu’avec ces 2 % pour penser, on se trompe sur ce que l’on pense.

L’autre partie dirait que l’on n’existe pas, et que l’on n’est pas matière. Dans ce cas-là, on n’a même pas de cerveau. Si on est le résultat de ce que l’on a envie de vivre dans un certain monde, alors non seulement on est maître de 100 % du cerveau que l’on a choisi de réduire, mais on est à un niveau au-dessus. C’est-à-dire que l’on a nous-même façonné le conditionnement de notre cerveau. On n’est plus piloté par notre cerveau : on est comme le constructeur automobile de la voiture que l’on pilote.

À partir du moment où on se place en tant que concepteur et créateur de sa vie, tout est possible. Si on prend conscience que l’on ne sait pas quelque chose, c’est donc bien que l’on sait quelque part où est la réponse, puisqu’on a le sentiment, la croyance ou la certitude de ne pas avoir la réponse. Il suffit d’intégrer des petites phrases clés pour déboguer les croyances et s’autoriser à oser être plus malin que ce à quoi on joue.

L’importance de se détacher des croyances qui nous freinent

Ces petites phrases clés permettent d’autoriser notre cerveau à entendre ce qu’on lui dit.
Par exemple, si on perd nos clés ou nos lunettes : plutôt que de se dire que l’on perd toujours nos affaires, que l’on ne sait plus où on les met, on décide de jouer inconsciemment à faire celui qui a perdu ses clés ou ses lunettes, on nourrit ce jeu-là.

Il faut plutôt se dire que l’on sait où sont les choses que l’on cherche, qu’on les voit, tout en sachant que l’on ne les voit pas et qu’on pense ne pas savoir. Cela va mettre dans le cerveau l’information que l’on n’a plus envie de jouer “à chercher“. On n’a plus envie que notre cerveau nous fasse croire que l’on ne sait plus et que l’on ne voit pas. Ensuite, il faut se laisser guider par les autres sens qui vont s’ouvrir. D’un coup, on va alors par exemple retrouver nos clés dans le frigidaire, en se disant que jamais on ne les aurait retrouvées. Là, on se remémore l’instant en réalisant que l’on portait quelque chose dans nos mains, que l’on a été déconcentré par une autre action, et que l’on aurait tout posé dans le frigo pour aller plus vite.

Quand on cherche quelque chose, il est important de se dire qu’on la voit car parfois, on passe plusieurs fois devant elle sans la voir. Cela arrive car on croit que l’on joue à croire qu’on l’a perdue. Donc on ne peut plus s’amuser à la voir, sinon on ne peut plus jouer à l’avoir perdue. C’est un conditionnement qui est comme un jeu de piste.

Anne-Julie Gaultier explique que dans notre cerveau, tout est bien rangé comme dans une bibliothèque à l’ancienne avec les colonnes, le couloir, l’étage, le numéro du livre, etc. Quand il fonctionne à 99 %, cela sera toujours le cas. On va avoir une information que le cerveau va valider à chaque fois, à travers les cinq sens. Si on le sait, si on l’a déjà entendue, vue, goûtée, répétée, écrite… Si on répond oui plus de deux fois, cela signifie que le cerveau l’a assimilée et cela reste acquis. Cela va très vite, il ne faut pas se dire que notre manière de penser n’est pas la bonne.

Le but n’est pas d’aller vite, mais de mettre des freins. Du coup, il suffit d’entendre ou de lire un mot une seule fois pour qu’il soit stocké dans notre cerveau. Et cela même si on se dit pertinemment que l’on ne sait pas. Il faut aller chercher tous les freins qui ont été construits toutes ces années. Il faut accepter de ne pas être dans le troupeau, que l‘on ne fonctionne pas comme les autres, et que l’on n’est pas seul dans ce cas-là.

Tout l’exercice consiste à déboguer la liste et à éviter de bloquer notre cerveau sur des croyances que l’on pense ne pas savoir, au lieu de dépenser notre énergie à croire que l’on ne pourra jamais apprendre et assimiler certaines choses qui sont dans notre cerveau. Il faut juste apprendre à les rechercher.

La méthode à mettre en place

Anne-Julie Gaultier partage que sortir de ses freins et déboguer la liste fait partie de la méthode.
Par exemple, quand des enfants ont besoin d’un suivi plus long car ils sont pris pour des cancres en classe, alors qu’en fait ce sont des petits génies. Anne-Julie utilise la métaphore suivante : l’enfant est une Formule 1. Cependant, il n’habite pas à côté de la piste. Il lui faut sortir du garage, respecter les dos d’âne, respecter les limitations de vitesse. Ensuite, une fois sur le circuit, la voiture le laisse faire et le guide seulement pour les virages.

Tout cela leur apprend à ne pas trouver de déplaisir à aller lentement. C’est de cette façon que l’enfant ne va pas casser la Formule 1. Ensuite, la vitesse se gère. Mais s’il veut aller encore plus vite, il doit apprendre à négocier les virages.

Cette manière de voir les choses peut servir par exemple dans le cadre des rédactions scolaires. C’est une activité pour laquelle il faut aller lentement, car on doit d’abord élaborer un plan. Une fois que son plan est fait, alors l’enfant peut “se lâcher”. Des choses extraordinaires peuvent en ressortir.

Anne-Julie Gaultier accompagne parfois des enfants dyslexiques ou qui bégaient. Souvent, les parents voient cela comme une tare, car leurs enfants ont des difficultés à parler ou à écrire. Or, si l’enfant n’arrive pas à écrire et à parler, c’est tout simplement parce que son cerveau va plus vite que son corps. Il faut mettre en place un arrangement avec le corps, et le remercier pour ce qu’il a fait durant toutes ces années, pour faire l’effort d’aller un peu plus lentement. Puis il faut trouver un niveau d’entente.

Très souvent, lorsque les enfants suivent des cours pour mieux écrire ou parler, on leur demande d’être plus performants. Le souci ne vient pas de la performance, car ceux-ci sont le plus souvent hyper-performants. Ce sont juste les outils utilisés qui ne sont pas les bons. C’est comme si on achetait des outils bas de gamme et qu’on les prêtait à un ami menuisier. Celui-ci ne pourra pas en faire grand chose, faute d’avoir les outils adaptés à son activité.

Anne-Julie Gaultier propose tout d’abord de faire une liste et de l’affiner pour relever les comportements que l’on a pour faire croire à notre cerveau que l’on ne sait pas. En second lieu, il faut que la personne remarque ses attitudes qui sont là seulement pour faire perdre du temps, pour éviter à son cerveau d’aller plus loin. Le fait de remarquer ce que l’on fait équivaut à 50 % du cerveau qui revient. Troisièmement, il faut remarquer que l’on va dire par exemple “Heu“ et ne pas le faire. Là, on est enclenché, on est dans les 75 % du cerveau.

Quatrièmement, on remplace cela par “je sais“ sans s’attarder sur la réponse. Cela signifie que l’on a dit stop à son cerveau, qu’on arrête de faire croire que l’on ne sait pas. Il nous donnera la réponse quand ça viendra. On sait que l’on sait. Le cinquième niveau, qui nous amène à 99 % du cerveau, est que l’on n’a plus besoin de dire à notre cerveau de jouer à être nul, ou à se faire passer pour un escargot. On active immédiatement celui-ci et on a la réponse.

Très souvent, on pense avoir des problèmes alors que l’on est juste surdoué. Une fois que l’on n’a plus honte d’être qui on est, on ne rencontre plus ces problèmes. Le mode d’apprentissage auquel on essaye de faire face est peut être un mode d’apprentissage qui ne nous convient pas du tout. On pense ne pas être capable, alors que si on change de méthodologie, on peut rapidement se surpasser.

Les clés pour développer ses potentiels grâce au cerveau

La piste pour faire des miracles est tirée de l’enseignement ancestral des hawaïens et s’appelle “Mahalo”. Si on comprend ce que l’on vit dans la vie, même si on n’en est pas totalement conscient, il ne faut pas oublier que l’on en est le concepteur.

Il ne faut pas se mettre de but. Par exemple, si on vise d’avoir la première place à une compétition alors que l’on a toujours eu la seconde place. Cela paraît un souhait évident. Pourtant, cela signifie que l’on est bon là où on est bon, car on n’aime pas ce que l’on fait. On est motivé par le côté judéo-chrétien qui est qu’il faut souffrir pour réussir. On pense que si on ne lutte pas, on ne va pas y arriver. Donc si on n’aime pas ce que l’on fait et qu’on le fait beaucoup, on sera très bon dans ce domaine, ce qui est totalement aberrant.

Si on veut vraiment un miracle dans notre vie, il faut s’autoriser à dire quand il y a quelque chose que l’on ne veut plus. Il faut juste se dire dans son cœur que l’on en n’a plus besoin.
C’est exactement la démarche qu’Anne-Julie Gaultier met en place avec les enfants qu’elle accompagne.

Dans notre tête, on a beau vouloir se fondre dans le moule, on ne se sentira toujours pas heureux, et notre entourage non plus. À un moment, certaines personnes vont exploser ou d’autres vont disparaître dans le moule. L’idée est de se dire que ce que l’on veut est déterminé par 2 % de cerveau, qui sont conditionnés par la société. Cela signifie que ce que l’on veut, ce n’est pas ce que l’on veut réellement, mais ce que l’on croit vouloir. En conséquence, ce que l’on ne veut pas, souvent on le sait. Si on a par exemple les doigts coincés dans une porte, on sait qu’on ne veut pas qu’ils y restent.

Ce qui est très compliqué est de s’autoriser à retirer vraiment ce que l’on ne veut plus : la frustration, le fait de bégayer… Cela fait revenir une forme d’authenticité. Il y a quelque chose qui s’ancre dans la manière dont on amène les choses. On n’est pas juste dans un concept de cerveau et de mental, mais dans l’action de choisir de dire ce que l’on ne veut plus.

C’est une forme d’égoïsme subtil. On se voit soi-même, on retourne à soi-même. Le but n’est pas d’arrêter de faire ou de dire telle chose pour les autres. Si on est très énervé, on peut être amené à dire des paroles injurieuses. On peut apprendre d’autres méthodes pour communiquer notre énervement, ou peut-être faire en sorte d’avoir des outils pour ne pas que ça amène à la colère. Mais on a le droit d’être énervé. On a tous le droit d’avoir des émotions, mais il faut faire en sorte que cela ne déborde pas. On doit être garant de ses propres émotions.

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