En tant que personne à haut potentiel, il n’est pas rare de vivre ses relations de manière difficile tant la sensibilité vient parfois court-circuiter les signaux reçus. Difficile parfois de se sentir accepté tant le sentiment de décalage est vécu avec inconfort.
Une des clés pour vivre sereinement cet aspect est de vous engager dans un processus de rencontre avec vous même afin d’être capable de discerner vos propres sentiments et de cultiver assez d’amour à votre encontre. L’accueil de vos émotions, l’écoute de vos tensions et ressentis est essentiel et d’autant plus porteur si vous y arrivez avec bienveillance et compassion.
C’est une des premières étapes pour développer son intelligence émotionnelle.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous avons des sensations et des émotions ? Ceux-ci constituent un véritable GPS qui vous montre la juste direction si vous prenez le temps de l’écouter : ce que vous aimez ou pas, ce que vous voulez ou pas, qui vous appréciez ou pas, ce avec quoi vous êtes à l’aise ou pas, si vous vous sentez en sécurité ou bien menacé… Ceux sont des signaux qui vous montrent le chemin quand vous prenez le temps de les écouter.
La clé principale, à mon sens, est de cultiver la présence à soi d’un point de vue émotionnel. Pas si simple me direz-vous ! Je vous propose d’identifier ce qui pourrait vous empêcher d’aller à la rencontre de ce fameux GPS émotionnel : j’ai identifié 8 aspects.
1. Ne pas accepter ses émotions ou croire que c’est mal d’avoir des émotions (et donc tenter de les éviter ce qui constitue une bombe à retardement). 2. L’image de la « perfection émotionnelle » dont voici un exemple « Les hommes ne pleurent pas », au plus vous rentrez dans cette recherche de perfection, au plus vous vous éloignez de qui vous êtes vraiment. 3. Qu’est-ce que je ressens ? Certaines personnes n’ont jamais appris à ressentir. Il est pourtant essentiel de se connecter à ses émotions et ses ressentis : pas si facile quand on ne s’est jamais autorisé à le faire. 4. S’asseoir sur ses émotions pour éviter de les ressentir. Parfois nous préférons nous couper de nos ressentis, plus nous restons dans ce mode « dissocié », plus nous risquons d’en perdre le contrôle à un moment de saturation. 5. Comment les autres vont-ils se sentir si je me mets à montrer ce que je ressens ? La peur du rejet si je me montre tel(le) que je suis dans des moments que je considère comme de la vulnérabilité. 6. Dépasser des amitiés « de surface » : certains de vos amis préfèrent peut être montrer tout ce qui va bien dans leur vie et en attende de même de votre part. Quelle part à l’authenticité cela vous laisse-t-il ? 7. Vous n’avez jamais appris à vous exprimer de façon appropriée au niveau émotionnel et vous vous sentez perdu ! S’exprimer avec authenticité est un aspect mais s’exprimer de façon appropriée nécessite d’être attentif au moment où vous vous exprimez, à la personne à qui vous vous adressez, au lieu dans lequel vous le faites et à l’intensité avec laquelle vous vous exprimez. Au début, cela peut sembler inconfortable. 8. Avez-vous parfois l’impression de contrôler les émotions des autres en les pointant ou en jugeant l’expression de leurs émotions ? C’est une magnifique façon de ne pas prendre la responsabilité de vos émotions personnelles, laissez aux autres ce qui leur appartient.
Bien sûr, nous passons tous (ou sommes passés) par certains de ces aspects. Ce qui me semble important c’est de les accueillir comme des indicateurs qui vous montrent que le chemin n’est pas nécessairement le meilleur. A force de développer la conscience de soi, vous verrez que cela devient beaucoup plus facile de s’écouter et de faire la part des choses dans ses relations.
Merci Nathalie pour la réflexion proposée. En effet chacun de nous est parfois piégé par ces différents points abordés avec intelligence et clarté. Effet de notre éducation, de notre sensibilité propre, des codes imposés suivant le milieu, la culture, la religion ou pas, nos croyances, les circonstances… et surtout, la personne en face de soi.
La communication non violente ne va pas de soi avec chacun et parfois dans nos dialogues intérieurs, l’émotive talentueuse que je suis, donc assez perfectionniste, ne le sait que trop…
Tout cela me passionne, encore MERCI Nathalie !
Vous savez déjà tant de choses importantes 🙂 Belle route à vous
Conscience de soi et bienveillance envers soi-meme, voilà deux elements essentiels à metre en pratique si nous voulons developer notre intelligence émotionnelle et notre compassion pour autrui. Pas toujours facile de ne pas se laisser emporter par notre colère et notre juge intérieur, enfin pour moi du moins, mais avec notre GPS intérieur bien à l’affût, qui est en fait notre pleine conscience en éveil, on s’en sort pas mal bien! Merci, Nathalie, pour votre texte inspirant.
Avec plaisir Isabelle !
Merci Nathalie pour ces explications. certes pas simple au début mais que cela fait du bien et cela parle et quelle découverte! Merci pour cet apprentissage!
Un pas à la fois 🙂 Avec plaisir
Mes émotions j’ai appris à les reconnaître 4 mois de clinique de santé mentale ! Les maîtriser c’est une autre affaire !!!
J’ai participé aux improvisations théâtrales, j’ai joué les rôles des émotions contraires !!!
En établissement c’est plus facile on est coatche… Mais en dehors !!! La réalité nous rattrape à grands pas, elle nous happe dans sa spirale infernale !!!
Les émotions quelles drôles de phénomènes !!!
Quand elles s’emparent de notre affectif alors elles sont assassines et perverses !!!
Comment s’en défaire ? Qu’on me donne la solution !
Je me perds à cause d’elles.
Je souffre le martyre !
C’est un chemin qui est parfois lent Marielle, il n’y a pas de solution miracle mais il est possible de s’apaiser
Bonjour Marielle, Si jamais vous repassez par là, peut-être que vous trouverez intéressant d’aller voir du côté de l’écologie intérieure et de la transmutation des émotions (Yann Thibaud). Tapotez ça sur internet et vous trouverez. Une émotion est l’indicateur de la présence en soi de la mémoire d’une expérience traumatique passée refoulée. Quelque chose d’insupportable qui n’a pas pu ête traversé. Et « ça nous agit » quand c’est ré-activé dans nos vies d’aujourd’hui : nous n’avons plus la main sur nous-même, notre comportement est dicté par ce conditionnement issu du passé. Cette mémoire et ce mécanisme s’est installé en nous, certes, mais ça peut nous traverser pour finalement nous laisser en paix. Si si c’est possible, et c’est un mécanisme simple et naturel. 🙂 J’espère que ça vous aidera. Bonne route.