« À force de vouloir rentrer dans le moule, on devient tarte »… Quand on est concerné par une forme de singularité comme le Haut Potentiel, la multipotentialité ou encore l’hypersensibilité et que l’on ne connaît pas encore bien son mode de fonctionnement, on essaye souvent de s’adapter pour se sentir apprécié.
C’est extrêmement épuisant. On commence à s’éteindre, on perd de notre lumière. Évidemment, ce n’est pas la bonne voie. Cela peut mener au burn-out si on n’arrive pas à faire marche arrière.
Laura Massis, journaliste et coach mentor, va partager des pistes pour se reconnecter à cette lumière et retrouver cette étincelle. Comment aller chercher ce qui est important pour nous pour oser vraiment vibrer ?
Perte de sens : quels symptômes ?
Lorsque notre vie manque de sens, qu’on a perdu notre motivation, on peut se sentir « coincé ». Pour expliquer la façon dont cela se manifeste, Laura Massis va se baser sur son expérience. Durant 20 ans, elle a été au cœur du métier de journaliste à la télévision, à faire une quotidienne en direct, en plus des journaux, magazines et missions en extérieur. À un moment donné, Laura s’est sentie complètement prise dans un moule, encadrée, emprisonnée. Comme si elle asphyxiait progressivement. Toutes ces émotions étaient accompagnées d’une ambivalence, qui était que son métier fonctionnait très bien. En réalité, elle ressentait du regard des autres une certaine envie, comme si elle avait une vie absolument merveilleuse.
En parallèle, Laura se sentait rétrécir au fur et à mesure. Elle se sentait comme une personne qui devenait de plus en plus petite, parce qu’il y avait quelque chose en elle qui n’était pas nourri. Elle pense que c’est son corps qui lui a parlé. Elle a su écouter ses murmures avant qu’il ne crie trop fort. Laura Massis a toujours eu la chance d’avoir une écoute active de son corps, peut-être parce que sa mère était professeur de yoga et qu’elle lui a enseigné la respiration profonde. Elle a toujours su à l’intérieur d’elle-même que si on ne prend pas soin d’écouter son corps, plus rien ne peut se passer.
Reconnexion au corps : quelles pistes ?
Tout le monde n’est pas capable de se connecter à son corps. On peut vivre des moments de dissociation, où on ne sent plus le corps. On a le sentiment d’être enfermé.
Certaines personnes ne ressentent plus rien. Elles ne sentent pas quand les signes arrivent : les maux de ventre avant d’entrer en réunion, la voix coupée par le stress, etc. Elles n’arrivent pas à porter l’attention sur leurs sensations, en se demandant ce qu’il se passe à l’intérieur de leur corps.
Une des clés intéressantes qui doit se mettre en place progressivement, est de bien réaliser comment son corps réagit aujourd’hui. Plus on va mettre son intention sur lui au quotidien, plus l’espace va s’ouvrir.
Le corps est un pôle essentiel. Voici certaines actions que l’on peut mettre en place : aller au sport, se faire masser, aller marcher dans la nature, faire une méditation par rapport à cela. Cela fait partie des différents pôles pour lesquels Laura Massis utilise l’image d’un triangle. C’est une conscience à mettre en place.
Se détacher du regard des autres
Quand on vit une situation de perte de sens, on réalise souvent que nous ne sommes plus en phase avec nos repères. Pour les personnes qui se sentent décalées, s’éloigner d’une certaine norme peut être vécu en appréhendant le jugement et le regard des autres.
Ce chemin a été très compliqué pour Laura Massis. En étant journaliste, elle était menée par le regard des spectateurs. Ils avaient le sentiment qu’elle leur appartenait. Laura en a souffert pendant très longtemps, cela a été extrêmement difficile. Elle est parvenue à trouver une place, une fonction et une mission qui lui ont permis aujourd’hui de dépasser cela.
À présent, elle a complètement lâché le regard des autres. Cela ne signifie pas qu’elle reste insensible. Mais elle a compris que le regard que lui portait les personnes ne la concernait pas en réalité. C’est important de penser ainsi. Surtout quand on nous critique ou nous juge. La vie vient toujours nous mettre à l’épreuve par rapport à cela, pour voir où en est notre curseur par rapport au regard des autres.
Ce regard des autres et ce jugement peuvent nous immobiliser et nous empêcher d’avoir de l’audace et du courage. Il faut pourtant chercher ce courage à l’intérieur de soi, même si cela doit faire partir certaines personnes de notre vie. Pour avoir plus de courage, il faut aller se reconnecter à soi et savoir ce qui fait sens pour soi. On le sent quand on va sur un chemin, tant sur sa vie privée que professionnelle, où finalement notre cœur se rétrécit, où nos actions diminuent. Il faut être très authentique avec soi-même et voir si notre situation actuelle nous convient encore, si elle nous permet ou pas d’avoir ce courage.
Sinon il faut arrêter le fantasme de se dire que l’on a envie de changer. Certaines personnes vont dire durant des années qu’elles ont envie d’évoluer, mais restent dans une situation qui pourtant ne leur convient pas. Soit on reste dans cette situation sans se plaindre, soit on prend notre courage à deux mains pour être aligné par rapport à ce qu’est notre mission de vie.
Tout cela pour être en paix et en sérénité avec soi.
La peur de la solitude
Les personnes qui viennent de découvrir leur Haut Potentiel peuvent ressentir un choc. Cette révélation peut donner énormément de sens, d’explications sur ce que l’on a vécu. On peut avoir envie d’enlever ce costume qu’on a porté pendant des années. C’est une période qui peut être inconfortable et qui nous mène parfois à une nouvelle identité, une métamorphose.
Le fait de poser un diagnostic sur cet inconfort peut également être rassurant, car on se sentait différent sans savoir exactement où on se situait. Quand on est dans cette transition, on peut se sentir seul, et on peut parfois paniquer. La solitude peut faire peur, surtout si on n’y a jamais été confronté dans sa vie.
Pour avancer, l’idée est d’aller chercher cette solitude, en partant seul ou en vivant seul. On peut appréhender cette solitude alors que l’on se nourrit de soi. C’est un pur bonheur de ne plus avoir besoin des autres. Avoir peur d’être seul est une appréhension qu’il faut dompter. À ce moment-là, on constate que c’est le plus beau cadeau de la vie, comme le silence.
Trois clés pour redonner du sens à sa vie
La première clé est d’aller se reconnecter à son corps, de l’écouter, d’être attentif au moindre signe de celui-ci. Si on n’est pas dans écoute de son corps, on peut se diriger vers des personnes dont c’est le métier d’ouvrir l’énergie du corps. Une fois que l’on laisse la parole à son corps, on avance beaucoup plus rapidement dans la vie.
La deuxième clé est d’avoir un mot qui nous connecte et nous fasse vibrer. Cela peut être l’envie, l’envol… On peut prendre une règle allant de 0 à 10, afin de situer ce mot. Ensuite, pendant notre évolution, on pourra le visualiser. Il se peut qu’il y ait des choses que l’on ne souhaite plus par la suite. On peut refuser ces choses avec bienveillance, tant que l’on sait que nous sommes dans l’alignement.
La troisième clé est l’envol. Avoir conscience qu’il y a un prix à payer dans la transformation. Cela permet de prendre des décisions en cohérence et en harmonie avec soi-même. Une fois que l’on en est conscient, on peut s’autoriser. La première des clés de la réussite et de l’envol est l’autorisation. Et pour cela il faut avoir conscience du prix à payer.
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