Dans la littérature consacrée aux adultes surdoués et/ou hypersensibles, il est fréquent de lire que les profils atypiques ont une certaine propension à vivre de la souffrance malheureux.
Mais alors, être atypique, est-ce vraiment une condamnation à être malheureux ? Non, heureusement ! On peut se sentir différent, souvent en décalage, et être totalement heureux dans notre complexité comme vous m’entendrez souvent le répéter dans mes partages.
C’est justement de bonheur dont nous avions parlé lors du Congrès Douance 2018 avec Marine Miglianico. Dans un échange rempli d’optimisme, elle nous avait donné les clés du bonheur grâce aux apports de la psychologie positive.
Je ne résiste pas au plaisir de vous en partager certains !
 

Dans son interview, Marine Miglianico met en avant les recherches sur le bonheur et nous partage des chiffres intéressants :

  • 50% est lié à la génétique : il y a des gens qui vont être naturellement plus optimistes et plus heureux grâce à une prédisposition génétique ;
  • 10% (seulement) est lié aux conditions de vie ;
  • 40% est lié à notre manière de regarder notre vie et notre réalité, nos « lunettes ». Le côté perception et ce sur quoi nous portons notre attention a donc un impact majeur au niveau de notre bien-être. Et c’est là que se situe la bonne nouvelle car cette part sur laquelle nous pouvons travailler est énorme !

Très souvent, la personne à haut potentiel ou hautement sensible vit et ressent avec intensité, à la fois dans le positif et dans le négatif. Elle se laisse envahir par des pensées automatiques, des ruminations non constructives. Quand elle ne va pas bien à un moment de sa vie, qu’elle estime qu’elle va encore moins bien que les autres ou que c’est encore plus difficile du fait de cette intensité et de cette perception aiguisée, cela peut effectivement ajouter des difficultés et faire baisser son « taux » de bonheur. Fort heureusement, et c’est scientifiquement prouvé aujourd’hui, il y a toujours des possibilités d’évoluer et d’aller mieux. Marine nous rappelle d’ailleurs que c’est parfois fabuleux de voir la vitesse à laquelle évoluent les hauts potentiels qui ont accès aux bons outils car ils les comprennent très vite !

Mais alors, comment faire pour changer nos lunettes et pour travailler à augmenter cette part de 40 % ?

Le modèle du Perma

Martin Seligman, qui est le père fondateur de la psychologie positive, a créé le modèle du PERMA, sur lequel revient Marine :

  • P pour « Positive emotions », les émotions positives telles que l’espoir, l’intérêt, la joie, l’amour, la compassion, la fierté, l’amusement et la gratitude. Cela implique de passer du temps avec des personnes qui vous sont chères, faire des activités que vous aimez, écouter de la musique stimulante ou inspirante, réfléchir aux choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant et à ce qui va bien dans votre vie…
  • E pour « Engagement », l’engagement qui se produit lorsque la combinaison parfaite de défi et de compétence/force est trouvée. Pour augmenter l’engagement, participez à des activités que vous aimez vraiment, où vous perdez la notion du temps lorsque vous les faites, identifiez et apprenez à connaître les points forts de votre caractère, et faites les choses dans lesquelles vous excellez…
  • R pour « Positive Relationships », les relations positives qui font référence au fait de se sentir soutenu, aimé et valorisé par les autres (famille, amis, collègues). C’est aussi l’occasion de reprendre contact avec quelqu’un avec qui vous n’avez pas échanger depuis longtemps ou de faire connaissance avec vos nouveaux voisins, pourquoi pas…
  • M pour « Meaning », le sens et le besoin d’avoir un sentiment de valeur et d’utilité. Avoir un but dans la vie, servir quelque chose de plus grand que soi, nous aide à nous concentrer sur ce qui est vraiment important face à un défi important ou à l’adversité. Et chacun d’entre nous a sa propre perception du sens à donner à sa vie, et trouve sa réalisation dans le travail, dans ses loisirs, dans des engagements bénévoles…
  • A pour « Accomplishment », l’accomplissement qui résulte du fait d’atteindre ses objectifs, d’avoir la motivation nécessaire pour terminer ce que l’on a entrepris…

 Avec ces 5 composantes au bonheur faciles à appréhender, Marine nous dresse une vision complète de nos opportunités de croissance personnelle.

 

Revenir à l’essentiel

On imagine bien souvent le bonheur comme quelque chose de complexe à atteindre. Marine Miglianico nous partage que c’est en réalité parfois aussi évident que de revenir à des choses qui sont essentielles :
  • L’optimisme : cette croyance que la vie aura plus de bons résultats que de mauvais est une émotion positive essentielle au développement de la résilience et du bien-être.
  • L’activité physique crée des endorphines : revenir au corps pour alléger le mental.
  • L’alimentation 
  • Le sommeil 
  • La relaxation : des techniques telles que la cohérence cardiaque ou la méditation de pleine conscience peuvent aider à réduire l’anxiété et retrouver une meilleure qualité de sommeil.
  • L’environnement : ne pas être trop stimulé, éviter les relations néfastes, être en contact avec la nature ou des animaux…

C’est merveilleux je trouve de voir les facultés qui s’offrent à nous pour prendre la responsabilité de notre vie afin d’œuvrer pour notre bonheur.

« Le bonheur n’est pas au bout du chemin. Le bonheur est le chemin » comme le rappelle si bien cette citation tibétaine. Alors, prenons soin de nous avec bienveillance, acceptons notre vulnérabilité et alignons-nous sur ce qui fait profondément sens pour nous comme nous le conseille Marine dans les toutes dernières minutes de l’interview.

Pour écouter l’intégralité de l’interview de Marine Miglianico, découvrir les autres outils qu’elle nous a partagé et consulter son guide d’exercices pour développer son bien-être quand on est haut potentiel  >> Découvrez le Pack Potentiel Spécial 5ème anniversaire