Quand il s’agit de me sentir en décalage, le moins qu’on puisse dire c’est que j’en ai l’habitude depuis que je suis petite. Quand j’ai découvert que j’étais concernée par le Haut Potentiel et l’hypersensibilité j’ai senti un vrai soulagement par rapport à ce sentiment. C’était donc pour cela que je ne me sentais pas souvent à l’aise dans toute une série d’environnements. Trop ceci ou pas assez cela, je n’ai jamais fonctionné comme les autres.
Et si finalement ce décalage était un cadeau ? Comment transformer ce sentiment en force et s’appuyer sur ce que la vie nous a offert comme dons ?
Enfant, j’avais déjà cette capacité à rassembler et organiser des fêtes avec des activités ludiques, ou encore à percevoir le subtil là où mes amies avaient des points de repères beaucoup plus classiques. Ado, j’organisais, coordonnais et mettais en scène le spectacle de danse de mon lycée. A 18 ans, je suis partie un an dans une famille d’accueil aux USA.
La seule fois où mon sentiment de décalage faisait sens puisque j’étais à l’étranger.
Lors de mes études, je n’étais pas attirée par les mêmes activités que mes ami.e.s.
Et quand j’ai commencé à travailler, j’avais l’impression de ne rien faire comme les autres (même si j’ai eu la chance inouïe d’avoir un boss concerné par le haut potentiel et qui avait très bien perçu mon mode de fonctionnement) … J’étais très consciente de cela et pendant des années, je me suis dit que j’étais à côté de la plaque, pas capable de m’adapter et j’ai tenté de toujours faire mieux et “comme il faut”. Dans bien des aspects de ma vie, qu’elle soit professionnelle ou personnelle.
Retour sur ce fameux sentiment de décalage :
Lorsque nous sommes concernés par une singularité (comme le HPI, Multi Potentiel ou l’hypersensibilité), cela peut être vécu de bien des manières et, entre autres, pour les raisons suivantes :
- Nous réfléchissons d’une manière peu commune, une question de câblage différent comme je le dis souvent,
- Nous faisons les choses différemment de la plupart des personnes,
- Nous ne nous exprimons pas forcément de la même façon que les personnes à qui nous nous adressons,
- Nous ressentons souvent les choses de façon beaucoup plus intense que le commun des mortels (30 % de la population est hypersensible),
- Nous voyons des aspects non perçus par notre entourage (cette fameuse vision globale, parfois appuyée par notre intuition).
En ce qui me concerne, j’ai identifié que je me sens pratiquement tout le temps en décalage et que cela se creuse au fur et à mesure de mon chemin … et c’est un vrai cadeau pour moi. Je vous explique pourquoi.
Un jour, j’ai entendu cette phrase de quelqu’un que j’apprécie beaucoup : “Je suis avec vous mais je suis ailleurs”. Cela m’a profondément bouleversée et m’a permis de changer de regard sur ce sentiment de décalage. Et mieux, de l’accueillir comme un véritable cadeau avec sérénité.
Par exemple :
- Quand j’exprime mes idées. Elles peuvent parfois sembler barges et complètement à côté de la plaque. Pourtant, j’ai observé à de nombreuses reprises que je n’étais qu’à l’avance par rapport à la majorité des gens et surtout, que ce sont ces idées un peu extravagantes ou décalées qui ont donné de l’essor à mon activité professionnelle quand je me suis enfin autorisée à les matérialiser.
- Quand je vis mes émotions. Rien n’est jamais lisse chez moi (rires). Je suis intense et entière alors parfois, cela peut dérouter mon entourage même si j’ai appris à réguler ces pics émotionnels et à m’apaiser rapidement. N’empêche que ça peut être impressionnant pour quelqu’un qui n’est pas concerné par l’hypersensibilité (ou au contraire qui a peur de se faire embarquer là dedans).
- Auprès de mes amis de longue date. Ma vie a fondamentalement changé par rapport à eux ces dernières années. Certains n’ont aucune idée de ce qu’implique mon travail et dans l’absolu, ça n’est pas important. C’est juste que nos préoccupations ne sont plus les mêmes. Pour d’autres, et c’est plus compliqué pour moi, ils voient ce que j’ai accompli et leur regard sur moi se pose en “réussite” et non plus sur qui je suis. Rares sont ceux qui voient toujours la “Nathalie” authentique, celle qui tente de s’écouter au plus profond d’elle-même (et ces amis là sont tellement précieux).
- Dans ma famille. Vous savez cette sensation d’avoir été échangé à la maternité ? Alors ne vous méprenez pas, j’adore ma famille et il n’y a aucun reproche là dedans mais parfois, les fêtes familiales c’est assez déroutant pour moi (et j’imagine pour eux). Je suis certaine que je fais sourire une série d’entre vous.
- Quand je me retrouve dans un mastermind avec d’autres entrepreneurs. A la fois, je me sens à ma place parce que j’ai face à moi des personnes qui comprennent mes préoccupations professionnelles puisque nous vivons des situations similaires. Et en même temps, en tant qu’ hypersensible, j’ai besoin de temps seule et de recul. Je n’arrive pas à être tout le temps dans les interactions et encore moins dans la recherche de recettes de clés toutes faites pour avoir du succès. Cela me demande juste d’être au clair avec ce que je vais chercher dans ces groupes (beaucoup de belles choses).
- En tant que femme célibataire assumée et autonome. Cela n’est pas nouveau et c’est un sujet qui n’est pas souvent abordé, ou du moins pas comme cela. Pourtant beaucoup de femmes Haut Potentiel me partagent cette difficulté, celle qu’elles analysent comme “Je fascine certains hommes et en même temps je leur fais peur” sans compter la crainte de certaines femmes quand nous sommes dans leur entourage. C’est vrai dans certains cas et pourtant cela reste une croyance à dépasser pour beaucoup d’entre nous parce qu’il y a des hommes qui sont prêts à honorer des femmes puissantes (si on veut bien y croire).
- Un très long travail sur moi. Cela ne me donne aucun privilège si ce n’est celui d’avoir beaucoup cultivé mes graines de connaissance et de sagesse. Cadeau pour moi. Cadeau pour l’humanité (du moins dans mes croyances). C’est ce qui rend parfois compliqué pour moi de me retrouver face à des personnes qui rejettent leur responsabilité vers l’extérieur.
Est-ce un problème de ne pas se sentir comme les autres ?
Dans l’absolu non. Cela dit, cela dépendra de la façon dont nous accueillons et interprétons ce décalage.
J’ai longtemps cru que j’étais la source du problème et que je n’arrivais pas à m’adapter à la société, aux autres, à mon environnement. Et dans l’absolu, ça n’est pas faux. Ce que je n’avais pas capté, c’est que ça n’est pas parce que nous avons un mode de fonctionnement (au sens large) différent que nous ne sommes pas ok. Au lieu de m’autoriser à être pleinement moi-même et authentique, j’ai longtemps mis mon énergie dans une stratégie de suradaptation qui m’a épuisée. Avec une série de conséquences comme un burnout à 33 ans, un sentiment de solitude très prononcé même lorsque j’étais entourée, des changements professionnels non assumés à l’époque, la peur de montrer ma vulnérabilité, des relations de couples complexes, …
Alors comment dépasser cela ? J’aime dire « en commençant par réduire le décalage de soi à soi » et le modèle de développement des 5 graines peut vous y aider !
🌱 Graine de connaissance :
Apprendre à se connaître est une des premières clés. Que ce soit à travers la grille de lecture Haut Potentiel ou hypersensible, mais pas qu’à travers cela. Et surtout, prendre le temps de l’introspection et de creuser pour voir ce qui nous correspond vraiment dans chacune de ces grilles de lecture. Histoire de ne pas tenter de rentrer dans des cases une fois de plus.
🌱 Graine de sagesse :
S’observer dans ce qui fait sens pour nous, ce qui nous apporte de l’énergie, ce qui vient nous activer. Parce que sans cela, nous n’avons pas la possibilité d’identifier nos besoins. Ex. Je peux me sentir en décalage dans un groupe sans pour autant avoir envie de le fuir. Je sais juste que j’ai mes limites et lesquelles, afin de les respecter.
🌱 Graine de courage :
Oser dire ce qui nous convient ou pas. Oser exprimer nos besoins et nos limites. Dans mon expérience, au plus nous sommes alignés avec ce qui nous convient, plus il est facile de l’exprimer. J’ai d’ailleurs régulièrement des retours de personnes qui me disent qu’elles admirent ma capacité à dire non à ce qui ne me convient pas. Et ne croyez pas que ça soit toujours simple et que j’aie toujours ce courage. Nous sommes tous en chemin par rapport à cela.
🌱 Graine de folie :
C’est de ce fameux décalage assumé que cette graine se cultive. Parce que nous arrivons de mieux en mieux à nous détacher du regard de l’autre, à ne plus nous sentir jugé à être plus en plus soi-même y compris dans sa manière atypique de fonctionner. Les grandes idées viennent souvent de ce qui sort des conventions, n’est-ce pas ? Récemment, j’ai partagé une de mes photos amusantes avec une guirlande sur la tête. C’est probablement une de mes photos qui a reçu le plus de commentaires sympas et porteurs sur les réseaux sociaux en 2022 … intéressant, n’est-ce pas ?
🌱 Graine d’humanité :
Celle qui se cultive au départ des 4 précédentes. Celle qui, à travers ce que je vous montre, vous permet de vous autoriser, vous aussi, à assumer votre propre décalage. Alors vous aussi, en assumant votre décalage, vous permettrez à votre entourage (enfants, familles, amis, collègues, clients, … ) de faire de même.
Vous n’avez pas encore découvert le modèle de développement du potentiel à travers les 5 graines ? Je vous invite à faire gratuitement le quiz qui vous permettra d’évaluer où vous en êtes à ce jour en cliquant sur le bouton ci-dessous :
Tout est juste. Je m’amuse maintenant de ce décalage après en avoir tant souffert. Je ne dirai pas que c’est une force,c’est simplement une singularité qui ne doit pas nous obliger à rentrer dans la normalité (au sens statistique) mais dont nous devons tenir compte pour ne pas être isolé sans pour autant renoncer à Soi.
Tout un challenge qui est parfaitement résumé dans cet article. MERCI.
Heureuse de lire votre point de vue – merci pour ce retour
Merci Nathalie, je me reconnais à plusieurs endroits de ta vie. J’apprécie grandement ton authenticité.
Ça fait toujours un bien fou d’échanger avec nos semblables, on se sent en terrain connu même si chaque parcours est unique. Beaucoup sont encore dans la souffrance et ça m’interpelle, je me dis que je suis peut être dû pour un retour aux sources, le coaching individuel. Comme tu nous as appris, je laisse cette idée reposer et si elle pop up de nouveau, je la regarderai.
J’ai besoin que ce que je fais fasse sens, soutenir la communauté a toujours été une valeur intégrée pour moi. Je me perçois de plus en plus comme un cadeau alors je prends soin de moi. C’est avec joie que je travaille ma graine de courage dans le oser dire, oser nommer, ne plus taire, ne plus me taire et ensuite il y a toutes les nuances pour le dire et ça j’ai beaucoup appris avec PCM. Je pense que ce modèle est utile pour la communication avec les autres pour apprendre à parler leur langue. Je ne pense pas qu’un seul outil sois la solution, la solution est en nous pour peu qu’on sache s’écouter. Je me donne de plus en plus le droit à l’erreur parce que même si nous sommes différents, nous sommes avant tout humains et nous continuons d’apprendre.
Chapeau pour tout le travail effectué, tu as beaucoup défriché afin de nous réunir et pour tout ce travail, je t’en suis sincèrement reconnaissante.
Un grand merci pour ce retour qui me touche beaucoup et m’encourage à continuer ✨
Pas simple en effet au quotidien d’assumer ce décalage. Et pour tout arranger je suis gauchère contrariée … Et née un 14 février. J’ai fonctionné pendant des années contre, dans la colère et la déception. Bilan un burn out et un cancer. Alors j’ai enfin compris que je pouvais dire NON pour me dire OUI. J’écris un livre où je témoigne de mes difficultés dans le domaine des soins puisque je « faisais » médecin.
A 70 ans dans quelques jours j’arrive peu à peu à oser car il me semble que ce sentiment de décalage s’accompagne de celui de l’imposteur. Retraitée je continue bien sur à arroser mes petites graines inlassablement pour que la « belle plante » que je suis puisse encourager toutes les belles plantes que nous sommes. Merci Nathalie.
J’adore le je “faisais” médecin 💞 il n’est jamais trop tard pour cultiver ses graines et par ailleurs bravo pour cette graine de courage ✨🌱
Je partage également à 100% ce que vous exprimez. Découvrir que mon sentiment de décalage m’a conditionnée à me suradaptater, souvent même par anticipation à l’idée que peut-être j’allais déranger, m’a terriblement…déconcertée ! Je ne trouve pas d’autre mot. Comme un ballon de baudruche qui se dégonfle : pchit ! Tant d’efforts pendant des années, pour me retrouver explosée en mille morceaux au pied du mur de la « réussite » avec le triste constat à 50 ans de devoir faire un reset total !
C’est difficile de simplement accepter l’idée que je vais déranger, que je vais déplaire. Je ne comprends tellement pas qu’on ne puisse pas accepter les autres tels qu’ils sont. Je suis tellement habituée à changer d’idée comme de chemise quand j‘en trouve une meilleure, meme si c’est celle d’un autre.
Assumer mon décalage est pour moi d’une violence inouïe. La première étape du reset a été d’accepter l’idée que je puisse avoir des besoins. La deuxième, de les identifier. Enfin, la troisième, encore plus difficile (je parle pour moi) a été celle d’oser les exprimer.
Pour oser m’affirmer, exprimer mes besoins, poser mes limites, parler haut (être capable de répéter calmement une question qui m’a spontanément échappée), oser dire non, sans nécessairement avoir à me justifier, j’ai l’impression de me préparer au combat tous les matins. Cela m’épuise.
Quand parviendrais-je à trouver ce sentiment de décalage léger ? Au mieux, et avec une bonne dose de méditation et de défoulement physique, j’arrive à le trouver enrichissant. Comment arriver à l’intégrer ? L’absorber ? Faire que ce décalage soit mon moteur ? Mon fioul ?
Merci pour ce retour. C’est effectivement une vraie révolution de faire ce passage et de changer de regard sur soi (entre autres)
Le modèle de développement du potentiel à travers les 5 graines est une bonne base pour continuer ce chemin ! Un pas à la fois
J’ai pris connaissance de ma douance en janvier 2022 , ça m’a fait tout bizarre !!
Puis je me suis dit : Je comprends mieux maintenant qu’effectivement je suis fifférente , et que je n’ai pas à m’en sentir coupable .Légèreté donc .
Puis au fur et à mesure que je m’y suis intéressée de plus prés , entre autre en suivant votre dernier congrès , j’ai apprécié d’entendre tous ces témoignages ,et je me sentais bien , en paix avec cette différence .
Mais , plus ça va ,et plus dans ma vie courante je me sens seule , et en décalage .De plus , je me sens de plus en plus Hypersensible , et les rejets , les incompréhensions me blessent , me boulversent terriblement .Donc plus ça va , moins ça va , en fait .
Merci infiniment Nathalie pour tous vos partages qui me font le plus grand bien .
Merci pour ce retour ! Oui je conçois entre la légèreté de la découverte, les prises de conscience et le fait que le décalage puisse se creuser … tout un programme !
Je pense que la suite de la découverte passe parfois par une traversée du désert qui nous voudront s cette solitude … cela n’est pas destiné à perdurer ! Douceur à vous
J’ai pris connaissance de ma douance en janvier 2022 , ça m’a fait tout bizarre !!
Puis je me suis dit : Je comprends mieux maintenant qu’effectivement je suis fifférente , et que je n’ai pas à m’en sentir coupable .Légèreté donc .
Puis au fur et à mesure que je m’y suis intéressée de plus prés , entre autre en suivant votre dernier congrès , j’ai apprécié d’entendre tous ces témoignages ,et je me sentais bien , en paix avec cette différence .
Mais , plus ça va ,et plus dans ma vie courante je me sens seule , et en décalage .De plus , je me sens de plus en plus Hypersensible , et les rejets , les incompréhensions me blessent , me boulversent terriblement .Donc plus ça va , moins ça va , en fait .
Merci infiniment Nathalie pour tous vos partages qui me font le plus grand bien .
Pardon pour ce doublon !!
Merci pour cet article !
Bonjour
Juste pour dire que je partage ton expérience sur quasiment tous les points. J’arrive souvent à considérer le décalage comme une chance de vivre le quotidien avec plus de clarté, plus d’ouverture et plus d’intensité. Mais cela reste difficile certains jours car je ne trouve pas toujours autour de moi quelqu’un qui soit en résonance avec moi. Certes mes ami(e)s proches me comprennent et m’acceptent comme je suis, avec mes excès de mots, de réflexions, de manifestations émotionnelles. Mais je dois avouer souffrir parfois du sentiment de solitude, lié au décalage. Je m’efforce de chasser cette pensée quand elle arrive car j’ai conscience que, si je la laisse m’embarquer sur cette piste, je vais me faire souffrir toute seule; et qu’il n’y a rien de bon dans cette divagation. Pourtant, même si je ne « monte pas dans ce bus », il revient encore. Cela me rend triste de le constater. J’ai l’impression que, malgré tout le travail d’acceptation et de compréhension que j’ai pu faire, que j’en suis encore là.
Heureusement, ce bus ne passe pas trop souvent ! Et je pourrais me qualifier d’être une bien-heureuse, mais tout de même…
C’est un peu comme un irish coffee, il y a un fond de whisky corsé au fond du verre, même s’il y a une bonne couche de chantilly par dessus.
Voilà donc les mots que tes propos m’ont inspirés.
Merci à toi pour ce que tu transmets 😉
Bonjour Nathalie,
Comme je vous l’ai exprimé, la première fois que nous avons été en contact privé, sur un réseau pro connu, je me sens comme une alter ego. Grâce à vous, et d’autres personnes, comme Christel PetitColin, Laura Gaillard ou Sandra Boré, je réalise à quel point j’ai cultivé mon faux self pendant x années.
Grâce à vous, j’ai réussi à « conceptualiser » les raisons de ce décalage qui me singularisait des autres, à commencer par ma famille,
et mettre en mots des maux.
Aujourd’hui, je continue à errer ponctuellement entre ciel et terre, quelque part… jusqu’à ce que j’arrive à essayer de dépasser les blocages, traduire les vibrations via mon prisme hypersensible en mots (articles, poèmes….) photos ou actions et partager ce besoin chevillé au corps de partager tout ce que je peux avec autrui, même si l’unilatéralité fréquente me peine…
Pour tout cela : « MERCI Nathalie ».
Vous êtes une merveilleuse personne dont je me sens proche.
Catherine
Merci Catherine pour ce retour qui me touche beaucoup 💞
Bonjour Nathalie,
Tout d’abord, merci à vous car je me sens depuis enfin comprise et donc non esseulée, ni complètement desespérée. Je partage complètement votre article et le commentaire de Sylvia du 2 février à 19h40. J’ai 52 ans, j’en parais 40. J’ai réussi professionnelement de mes 39 ans à mes 51 ans mais sans gagner un seul euro en retour. j’avais créé un média nommé Accompagner le changement qui m’a prise de vitesse : les lecteurs sont venus du monde entier, des gouvernements, des dirigeants, des lobbies, des puissants le lisaient pour avoir des news avant-gardistes sur mon pays la France mais aussi sur le monde parfois. Sans m’en rendre compte, je suis devenue un personnage public qui ne supporte absolument ni la lumière des projecteurs, ni la « célébrité », ni d’être un fusible ou un pion dont beaucoup se sont servis pour défendre leurs idéologies sans jamais tenir compte que derrière j’existais : je suis un être humain, une femme sensible, une femme courageuse, une femme engagée, une femme qui n’a peur de rien mais surtout une femme qui est très fragile après tant de coups reçus et une femme très tendre dont quasi personne n’a perçu la délicatesse presque pure de mon coeur. Personne ne me comprends ou presque sauf une amie, une seule. Paix sur elle ! Pour ma famille je suis une malade psychiatrique, pour le peu d’amis restants je suis folle, pour mes collègues un modèle exemplaire mais dont ils ne veulent surtout pas suivre la même trajectoire car ils savent mes énormes « emmerdes » subies à cause de mes articles. J’ai un nombre d’ennemis considérable car un média modéré, nuancé, éthique, estimé et qui vérifie ses sources est un média qui leur fait peur car « la vérité » fait peur. J’en ai assez de me battre, de combattre sachant que la société cad les citoyens et citoyennes se fichent royalement de comment je vais et ce alors qu’à l’origine de tout se trouve l’amour des gens, la recherche d’issues pour TOUS, l’envie d’un monde plus juste = je ne comprends plus désormais l’égoïsme et la lâcheté des gens même si je sais qu’une très large majorité d’entre eux comprennent tout et me soutiennent comme ils peuvent mais dans mon vécu quotidien je suis SEULE, complètement SEULE. Le surinvestissement familal et amical, plus jamais, ça me tue. Rester fidèle à mes valeurs est le seul moyen de me sentir vivante et donc de continuer ce média. Nathalie, pouvez-vous svp m’envoyer par mail privé le test des 5 graines voire d’autres documents les concernant : je pressens que ça peut bcp m’aider. Diagnostiquée (T)HPI évoluée très complexe en 2018, hypersensible et hypersensorielle, + ayant un handicap invisible (deux neurostransmetteurs fonctionnent très mal d’où traitement médicamenteux lourd et interdiction formelle d’avoir une activité salarié en entreprise ordinaire ou protégée au risque sinon de détruire ma santé mentale, j’ai cependant été salariée de 1988 à 2009, soit avant mon invalidité reconnue en 1995, et après = des années terribles où se succédaient travail et arrêt maladie. Je suis un cas et selon mes interlocuteurs, je rentre dans toutes les cases; de la plus effroyable à la plus extraordinaire = c’est épuisant .. et je souffre beaucoup. Dans mon cas, mes douances sont de véritables fardeaux et non pas des cadeaux. Ma solitude doit noircir beaucoup le tableau j’en ai conscience … Je vous embrasse Nathalie et je dis bonjour à tous vos lecteurs et lectrices qui je le devine sont peut-être éberlués de constater qu’une des leurs souffre comme ça à ce point là et ose le dire clairement, n’ayez crainte, demain j’irai peut-être mieux. Merci pour ta franchise de plus en plus spontanée Nathalie et hâte de voir éclore tes nouveaux projets !
Anne